RDC : Tshisekedi salue, dans le nouveau mandat de la Monusco, un « signal politique important »

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Deux casques bleus de la MONUSCO. Ph. Droits tiers.

Le président congolais Félix Tshisekedi a déclaré que la République démocratique du Congo « prend acte » de l’adoption, « dans la nuit du 20 décembre », du nouveau mandat de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco), affirmant que le texte réaffirme la protection des civils et soutient les cadres diplomatiques en cours, ce dimanche lors du sommet ad hoc des chefs d’État et de gouvernement du Mécanisme régional de suivi de l’accord-cadre de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) consacré à la situation sécuritaire dans l’est du pays.

« La République Démocratique du Congo prend acte de l’adoption, dans la nuit du 20 décembre, du nouveau mandat de la MONUSCO. Ce mandat réaffirme la protection des civils comme priorité absolue, confirme une posture robuste et proactive, maintient la Brigade d’intervention et la possibilité d’opérations ciblées contre les groupes armés », a déclaré M. Tshisekedi.

Selon le chef de l’État congolais, le mandat « soutient sans ambiguïté la mise en œuvre de la résolution 2773, des Accords de Washington et du cadre de Doha », et « réitère clairement l’exigence de retrait des forces rwandaises de notre territoire ».

M. Tshisekedi a également mis en avant les dispositions concernant le Sud-Kivu, déclarant que « les dispositions spécifiques relatives au Sud-Kivu, prévoyant une présence opérationnelle ciblée lorsque nécessaire et la reconduction de la pause du désengagement, constituent, à cet égard, un signal politique important que nous saluons ».

Le Conseil de sécurité a prorogé pour un an le mandat de la Monusco, qui devait expirer le 20 décembre 2025, par une résolution présentée par la France et adoptée à l’unanimité le 19 décembre 2025 à New York, selon les informations communiquées. Le renouvellement intervient alors que la mission de l’ONU avait engagé un désengagement, notamment au Sud-Kivu, après plus de vingt ans de présence, sur fond de dégradation de la situation sécuritaire dans l’est du pays.

Selon le même contexte présenté, la rébellion de l’AFC/M23, soutenue par le Rwanda, occupe de vastes zones dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo, Masisi, Lubero et Walikale, et ses activités ont aggravé la crise humanitaire et sécuritaire, jetant « plus de 2 millions de personnes » dans la rue. Le gouvernement congolais souhaitait que le nouveau mandat prenne en compte les dimensions régionales, une position réitérée par des dirigeants congolais à Kinshasa et à l’ONU, selon le contexte fourni.