RDC: le BCNUDH a continué à documenter les nominations aux fonctions de commandement d’officiers des FARDC et de la PNC qui seraient impliqués dans les violations des droits de l’homme

Les militaires congolais dans la zone opérationnelle de Beni/Ph ACTUALITE.CD

Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a publié mardi son rapport semestriel. 

Il a continué à documenter les nominations aux fonctions de commandement, y compris pour des opérations militaires, d’officiers des FARDC et de la PNC dont des allégations sérieuses indiquent qu’ils portent une responsabilité – directe ou en tant que supérieur hiérarchique – sur des violations des droits de l’homme.

« Cette situation risque d’éroder davantage la confiance que les populations ont envers les forces de défense et de sécurité et saper les efforts fournis dans la protection des civils et la lutte contre l’impunité », dit le BCNUDH. 

Il recommande d’adopter des directives claires définissant des critères de promotion au sein des forces armées et de la police ainsi qu’un processus permettant d’éloigner du front et du commandement certains officiers alors que des enquêtes promptes et sérieuses sont systématiquement ouvertes sur les allégations des violations des droits de l’homme.

Le 4 mai, le porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le général-major Richard-Léon Kasonga avait réagi aux dénonciations de violations des droits de l’homme dont les auteurs seraient des militaires et officiers congolais. D’après lui, ces militaires sont victimes des dénonciations sans preuves.

« Il ne suffit pas de déclarer ou de faire une dénonciation pour que X ou Y devienne automatiquement coupable. Malheureusement dans notre pays, la plupart des militaires cités dans des cas des violations des droits humains sont des victimes de la dénonciation et quand on attend des preuves, elles ne viennent jamais. Par contre, ceux qui sont auteurs des actes répréhensibles bien identifiés, la justice militaire s'occupent d'eux comme le prévoit la loi et là, il n'y a pas débat », avait dit le général Richard-Léon Kasonga au cours d’un point de presse conjoint avec les porte-paroles du gouvernement et de la police.