RDC : l'APNAC révèle qu'en 2020, le pays a connu un manque à gagner de plus de 7,9 milliards USD suite aux faits de corruption (Rapport)

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Le Réseau des parlementaires africains contre la corruption en RDC (APNAC-RDC) a, dans un rapport publié ce vendredi 23 juillet, dénoncé le manque à gagner que connaît la RDC suite aux faits de corruption. Le chiffre est évalué à 7 979 152 682,57 USD et 150 terrains de l'État spoliés.

Ce rapport couvre la période allant de janvier à décembre 2020. Il a été constitué sur base des dénonciations téléphoniques faites via le numéro vert de l'APNAC pour lutter contre la corruption.

C'est le député  Jean-Pierre Pasizapamba, président de ce réseau en RDC, qui a rendu public ce rapport avec son comité. C’était en présence du bureau de l'Assemblée nationale, représenté par le 2ème vice-president, Vital Banywesize. Ce rapport a été remis au bureau de la chambre basse du parlement par le truchement de ce dernier.

Au total, l'APNAC a reçu dans son centre d'écoute, 148 cas de dénonciations des faits de corruption. Ces cas concernent les institutions suivantes :

- Le Président de la République,

- le Parlement,

- Le Gouvernement

- Les gouvernements provinciaux.

Les formes de corruption dénoncées sont : la malversation financière, le détournement, maquillage des chiffres, maffia, l'opacité dans la gestion des impôts, blanchiment des capitaux, la spoliation, vente illicite des mines et des minerais, l'attribution illégale des marchés publics, l'opacité dans la gestion de fonds, l'escroquerie des clients, la complaisance dans le contrôle des transactions bancaires par la banque centrale, l'attribution anarchique des carrières minières, la fraude douanières, etc.

Les provinces suivantes se répartissent les 148 cas dénoncés :

-Kinshasa 65%

-Nord-Kivu 5,40%

-Ituri 3,40%

-Haut-Katanga 3,40%

-Kwilu 3,40%

-Lualaba 2,70%

-Mongala 2,70%

-Maniema 2,70%

-Sud-Kivu 2,03%

-Kwango 2,03%

-Équateur 2,03%

-Lomami 1,35%

-Haut-Uélé 1,35%

-Sankuru 1,35%

-Tshopo 1,35%

-Kasaï-Central 1,35%

-Kasaï 0,68%

-Maindombe 0,68%.

Nombre des cas par institutions concernées :

- la Présidence de la République 11,48% soit 17 cas sur 148 ;

- Parlement 2,04% soit 3 cas sur 148

- Gouvernement central 36,48% soit 54 cas sur 148 ;

- Gouvernements provinciaux 38,51% soit 57 cas sur 148.

L'APNAC a aussi reçu les dénonciations concernant les institutions d'appui à la démocratie.

- 2 cas pour le Conseil national de suivi de l'accord et du processus électoral (CNSA)

- 1 cas pour la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

- 4 cas pour la banque centrale du Congo (BCC)

- 8 cas  dans le secteur privé.

L'APNAC dit mettre à la disposition du public ces données pour permettre aux institutions spécialisées de fouiner et d'investiguer davantage.

Berith Yakitenge