RDC: Le Premier-ministre appelé à prendre des mesures "contraignantes" pour obliger les opérateurs économiques à verser un pourcentage de leurs recettes en faveur du système éducatif

Les élèves dans une salle de classe à l'Institut Monseigneur Bokeleale à l'occasion du TENAFEP 2019-2020/Ph droits tiers

Le ministère de l'Enseignement primaire, secondaire et technique(EPST), avait organisé du 08 au 09 un atelier sur le financement innovant de la gratuité de l'enseignement de base en RDC.

Parmi les conclusions de ces assises, les syndicalistes, les participants ainsi que des enseignants ont recommandé au Premier ministre de prendre un nouveau décret " contraignant " la population congolaise à soutenir le fonds pour la promotion de l'éducation nationale (FPEN), en vue permettre une bonne prise des enseignants par l'Etat, au delà du budget annuel.

" il faut un décret qui doit être pris pour permettre à ce qu'il puisse avoir l'argent dans le fonds pour l'éducation. Depuis la création du fonds, nous avons constaté que l'argent qui entre dans ne sert pas à la rémunération des enseignants. Il ne faut pas qu'il ait seulement l'argent du FPI, parce que il n'y a que le FPI qui verse 20.000$ chaque mois. Le Premier ministre doit prendre un décret , parce que le décret de la création n'est pas contraignant, ça signifie qu'il faut que le système éducatif congolais puisse être prise en charge par les congolais, partout il y a production nous devrions avoir un pourcentage qui entre dans le fond pour le bien de l'enfant congolais et de l'enseignant", a déclaré à ACTUALITE.CD, Cécile Tshiyombo secrétaire général du syndicat des enseignants du Congo (Syeco)

Pour elle, dès que l'arrêté est pris, les opérateurs économiques, qui ne vont pas se soumettre, devraient être traduits en justice.

"Au lieu que l'enseignant puisse attendre l'augmentation du budget de l'Etat, le fonds peut aussi appuyer les besoins du système éducatif, que toutes les entreprises minières, les commerçants devrait verser un pourcentage dans le fonds, au cas contraire ils seront traduits en justice. Un décret ou une ordonnance contraignante à toutes les parties prenantes qui doivent verser l'argent. Que ce financement innovant vont aider petit à petit l'augmentation de la rémunération de l'enseignant, la construction des nouvelles classes et les nouvelles écoles" ,a t-elle ajoutée

La gratuité de l'enseignement de base, qui pourrait coûter jusqu'à 2 Milliard  USD. Jusque-là, elle est financée en grande partie par le Gouvernement et la banque mondiale. C'est raison pour laquelle lors de l'ouverture de l'atelier sur le financement de la gratuité, le ministre de l'EPST Tony Mwaba avait appelé à la diversification des sources de financement de la gratuité de l'enseignement primaire et secondaire.

Ivan Kasongo