Kasaï Central/Covid-19 : panique à l'aéroport de Kananga suite au transit de deux malades en provenance de Tshikapa

Photo ACTUALITE.CD.

Une situation inhabituelle a été observée tôt ce samedi 3 juillet 2021 à l'aéroport de Kananga à la suite des informations faisant état de la présence de deux personnes atteintes de covid-19 en provenance de Tshikapa (Kasaï) pour Kinshasa.

Selon le service de protocole de la mairie de Kananga, les deux malades sont arrivés à Kananga ce samedi matin à bord d'un petit avion du PAM et devaient embarquer à bord d'un vol correspondant pour Kinshasa.

A Kananga, la situation a été prise très au sérieux. Les services de la division provinciale de la santé se sont immédiatement déployés à l'aéroport  pour veiller à l'embarquement sécurisé de deux malades, indique le service de protocole de la mairie.

Pour sa part, le chef de division provinciale de la santé en mission à Kinshasa joint au téléphone appelle la population au calme.

« Ce n'est pas la première fois que des malades de covid-19 en provenance de Tshikapa transitent par Kananga à bord des vols UNHAS. Nous sommes régulièrement informés et nous prenons des dispositions. La population n'a pas à paniquer », précise Dr Eugénie Misenga.

Entretemps, des agents de la RVA/Kananga ont été aperçus en pleine séance d'incinération des habits vraisemblablement que les malades auraient porté. D'autre part, la société civile appelle à la sécurisation de l'hôtel où logent les pilotes du vol UNHAS qui fait des navettes entre Kananga et Tshikapa.

La province du Kasaï voisine de celle du Kasaï Central avec sa capitale provinciale Tshikapa demeure l'épicentre de la maladie à coronavirus dans l'espace Grand Kasaï avec un taux de 127 malades enregistrés et dix morts.

Le ministre provincial des finances Hubert Ngulandjoko qui fait l'intérim du gouverneur a révélé à ACTUALITE.CD cette semaine que les deux sites aménagés lors de la première vague en vue de l'isolement des malades, avaient été vandalisés par des inconnus et que la province n'avait pas des moyens pour remettre en état les deux sites.

Sosthène Kambidi