Le député national de l'ECIDE Jean-Baptiste Muhindo Kasekwa regrette que la proposition de loi sur la réforme de la commission électorale nationale indépendante proposée par son leader Martin Fayulu n'a pas été prise en compte par la classe politique congolaise.
Dans son intervention lors du forum public sur sur l'évolution de la gouvernance électorale en République Démocratique du Congo organisé par le groupe d'étude sur le Congo (GEC) dans le cadre de son projet "Mukalenga Wa Bantu", l'élu de Goma estime que promulguer la proposition de loi sur la réforme de la commission électorale nationale indépendante dans son état actuel serait un forcing de la part du régime de Félix Tshisekedi. Il estime que cela risquerait de mettre en mal d'avantage la cohésion nationale tant recherchée.
"Nous avons dispatché notre proposition de loi de réforme sur la commission électorale nationale indépendante, parmi nos propositions nous avons suggéré que le secrétaire national de la commission électorale nationale indépendante ainsi que les secrétaires exécutifs provinciaux pouvaient être recrutés par concours par un cabinet neutre de la même manière que se fait le recrutement des experts dans les organisations indépendantes. Nous avons également suggéré que le bureau de la CENI soit gérée par la composante société civile et que nous les membres des plateformes politiques nous puissions siéger dans la plénière comme organe de contrôle du bureau, ces propositions n'ont jamais fait objet des discussions alors il est possible qu'il y est promulgation. Pour nous c'est serait un forcing de la même manière que l'année passée, l'Assemblée nationale avait fait cafouillage en entérinant Ronsard Malonda, aujourd'hui nous nous attendons à nouveau par la promulgation de la loi par défi mais nous estimons que ça ne contribue pas à l'apaisement, à la cohésion nationale", a déploré Jean Baptiste Kasekwa.
Ce dernier déclare que la composition de la prochaine commission électorale nationale indépendante est le fruit deux alliés auteurs du hold-up électoral de 2018. Il estime que cela n'inspire pas confiance.
"Les deux alliés et auteurs du hold-up électoral de 2018 se sont partagés les postes au sein du bureau de la commission électorale nationale indépendante. Lors de la plénière de la commission PAJ, c'est le Président de l'Assemblée nationale qui est arrivé, et a parlé de la répartition des postes au bureau en plein séance, j'étais présent, il dit nous nous sommes concertés, nous sommes entendus l'Union sacrée prend 4 postes, le FCC prend deux postes et on laisse à la société civile le poste de Président de la commission électorale nationale indépendante. Nous de Lamuka avec Martin Fayulu, nous sommes totalement absent de leur structure. Comment pouvons-nous trouver crédible que ceux-là qui ont fait putsch hier nous garantissent demain des élections crédibles ?", s'est-il interrogé.
Face à cette situation, Jean-Baptiste Muhindo Kasekwa a réitéré l'appel de sa famille politique celui de se mettre autour d'une table pour mettre en place des réformes consensuelles afin d'aboutir aux élections apaisées et crédibles en 2023.
La proposition de loi sur la réforme de la commission électorale nationale indépendante initiée par Christophe Lutundula devenu membre du gouvernement a été adoptée par les deux chambres du parlement. Elle sera promulguée dans les prochains jours par le Président de la République.
Clément MUAMBA