Martin Fayulu et Adolphe Muzito ont présenté, ce vendredi 12 mars, leur proposition de réforme de loi organique portant organisation et fonctionnement de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) en perspective des élections de 2023. Ils proposent notamment la dépolitisation de la CENI et le renforcement de l’autorité de la plénière qui doit passer de 13 membres actuellement à 23 membres comprenant 8 délégués des confessions religieuses, 8 délégués des forces sociales, un rapporteur et 6 délégués des forces politiques avec un bureau de 17 membres dont la présidence sera rotative tous les trois mois entre les 8 confessions religieuses.
Ils souhaitent également que le bureau soit composé de 17 membres, issus exclusivement de la société civile, deux à recruter sur appel d’offre à la candidature pour les postes de rapporteur et rapporteur adjoint et deux provenant de l’Administration Publique pour les postes de questeur et questeur adjoint.
« Bureau composé exclusivement des délégués de la société civile (8) (Eglise catholique, ECC, Eglise de Eglise de réveil, Eglise Kimbanguiste, Armée du Salut, Eglise Musulmane, Eglise Orthodoxe et Eglise Indépendante) et autres organisations de la société civile (Organisations pour la promotion de la femme, Organisations d’éducation civique et électorale, Mouvements citoyens, Conseil Supérieur de la Magistrature, Conseil National de l’Ordre des Avocats). La présidence du bureau est rotative entre les 8 membres des confessions religieuses pour une durée de trois mois. Le rapporteur et son adjoint recrutés sur appel à candidature. Le questeur et son adjoint sont désignés parmi les comptables publics de l’Etat », peut-on lire dans leur document.
Ils proposent la création de huit commissions qui devront être supervisées par chacun des membres du bureau. Ces commissions sont : Juridique, documentation et archives ; Inscription électeurs et candidats ; Déroulement des scrutins et collecte des résultats ; Education civique et électorale ; Administrative et financière ; Logistique, infrastructures et patrimoines ; Recrutement et formation et Informatique et Télécommunication. Elles devront être dirigées par les délégués des confessions religieuses secondés par ceux des forces sociales.
Le débat sur la réforme électorale est dans toutes les lèvres des parties prenantes depuis les élections de 2018. L’équipe dirigeante de la CENI fin mandat depuis juin 2019, n’est toujours pas remplacé à 2 ans de l'échéance électorale.
Fonseca MANSIANGA