Santé : un comportement sexuel "responsable" peut notamment prévenir contre le cancer du col de l’utérus

Le docteur Alex Mutombo, gynécologue obstétricien a, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le cancer ce jeudi 4 février 2021, encouragé les femmes à se faire dépister du cancer de l’utérus afin que de l’attaquer à temps en cas de positivité.

Il l’a dit au cours d’un point de presse de sensibilisation organisé mercredi au centre hospitalier Nganda.

« Au niveau de col de l’utérus, les virus de papillome humain (HPV) entrainent des lésions qui vont provoquer le cancer du col de l’utérus, mais ces virus peuvent également donner le cancer en dehors du col de l’utérus, notamment au niveau du canal anal, c’est-à-dire, si vous éviter les  rapports sexuels par voies vaginale, et vous allez par voie anal, vous pouvez développer le cancer du canal anal parce que ces virus là infectent également la muqueuse anale. Et même au niveau de la bouche, parce que le col de l’utérus, le canal anal est la bouche sont  tapissés par les même types de revêtements, donc les virus trouvent les récepteurs au niveau de ces trois sites »,  a  conseillé le médecin.

Ces virus, à la base du cancer de la prostate et du col utérus, se comportent comme étant sexuellement transmissibles, d’où pour le médecin, il est nécessaire d’avoir un comportement sexuel responsable.

« Le virus qui transmet le cancer du col de l’utérus, et le cancer de la prostate chez l’homme, le HPV, peut être considéré comme un virus sexuellement transmissible parce qu’il peut se transmettre de l’homme à la femme, et vice-versa lors d’un rapport sexuel. Pour éviter ce virus, il faut avoir un comportement sexuel exemplaire, il faut éviter les rapports sexuels précoces, il faut éviter la multiplicité des partenaires sexuels, parce  que ce sont des situations qui augmentent les risques d’attraper ce virus, surtout les virus qui peuvent entrainer le développement des lésions près cancéreuses »,  ajoute le docteur Mutombo.

Le Cancer de l’utérus n’étant pas une fatalité, elle est prise en charge dans certains hôpitaux de Kinshasa, dont le Centre Hospitalier Nganda, qui a une radio thérapie, la première en RDC, inaugurée en 2020 par le président de la République, et qui permet de soigner les patients du cancer, n’importe lequel.

Thérèse Ntumba