Journée mondiale de lutte contre le cancer : ce qu’il faut comprendre du cancer de la prostate

Illustration. Photo droits tiers

Le 4 février marque la célébration de la journée mondiale de lutte contre le cancer. A cette occasion, le Desk Santé de ACTUALITE.CD avec l’intervention des experts, sensibilise sur la prévention et la prise en charge des formes courantes de cancer en RDC. Il s’agit notamment du cancer de la Prostate, du cancer de sein et du cancer de col de l’utérus.

Le docteur Dieudonné Moningo, urologue à la clinique de Pointe-à-Pitre, fait comprendre le cancer de la prostate en 10 points. Son message principal, c’est le dépistage afin d’éviter le pire. 

1.  Le Cancer de la Prostate est une maladie qui évolue à bas bruits. Mais lorsque les signes de Cancer de la prostate apparaissent, ce que c’est un cancer qui est déjà au stade avancé. Les premiers signes sont urinaires et le premier signe est le fait d’aller uriner la nuit : se lever plusieurs fois la nuit pour aller uriner, mais une petite quantité. Mais ces signes-là ne sont pas seulement pour le cancer de Prostate.

2.  A partir de 50 ans, tout homme doit se faire dépister du cancer de la Prostate, mais s’il a des antécédents familiaux des cancers de la Prostate et du sein, le dépistage doit se faire à partir de 45 ans. Et il faut réduire la consommation de la graisse animale, réduire la consommation de lait et de sucre, opter pour la consommation des légumes, des fruits et pour l’exercice physique.

3.  Des dépistages du cancer de la prostate, ce sont des dépistages qui se font par l’acceptation individuelle, donc l’individu lui-même doit partir à l’hôpital pour se faire dépister.

4.   Tout le monde qui porte le cancer de la prostate ne va pas faire la maladie, c’est-à-dire qu’il y en a qui ont le cancer, sans faire le cancer de la prostate, et si nous devons dépister toute la masse, nous allons détecter des cancers qui ne vont pas évoluer. C’est pour cela que nous disons que chacun individuellement se présente pour se faire dépister et nous à notre niveau, nous sommes capables de dire que ce cancer a besoin d’un traitement, ou l’autre a simplement besoin de la surveillance. 

La sexualité et le cancer de la Prostate

5. Lorsque vous êtes marié, vous devez faire les rapports sexuels réguliers, parce que le fait que l’homme éjacule fréquemment, diminue le risque de cancer de la Prostate. Parce que le sperme de l’homme qui a des substances qui peuvent entraîner la destruction des structures de la prostate et entraîner le cancer de la prostate, c’est comme ça qu’on recommande aux hommes d’éjaculer fréquemment.

6. D’autre part, les hommes qui ont des partenaires sexuels multiples, accroissent les risques du Cancer de  Prostate. Lorsque vous faites un rapport sexuel non protégé avec plusieurs femmes, lorsque ces femmes sont infectés, ça peut être une infection au virus, ou à une bactérie, cette infection peut entrer jusqu’au niveau de la prostate, détruire les cellules, modifier les germes au niveau de la prostate et entraîner le cancer. 

7. Mais le patient qui a le cancer de la prostate, qui est sous traitement, ne peut pas être empêché de faire les rapports sexuels, malheureusement tous les médicaments même la chirurgie que nous pratiquons sur le Cancer de la prostate entrainent l’impuissance sexuelle chez l’homme. Mais lorsque l’homme à besoin de faire les rapports sexuels, il y a les médicaments que nous prescrivons pour le permettre de les réaliser. 

8. Les préservatifs ne protègent pas contre les HPV, parce que ce sont des virus qui se collent même sur la peau douce des parties génitales. Donc si vous voulez vous protéger contre les virus de papillome humain (HPV), il faut rester fidèle, il faut éviter d’avoir plusieurs partenaires sexuels. 

9. Les HPV nous les portons tous, certaines études affirment que si vous avez connu les rapports sexuels au moins une fois, vous êtes susceptibles d’avoir contacté les HPV. 

10. La prise en charge du cancer en général, est multidisciplinaire, elle associe plusieurs spécialistes notamment les radiothérapeutes, les oncologistes, les gynécologues, les radiologues et les psychologues.

Selon les données mondiales, 23% des hommes portent des lésions susceptibles d’être détectés en cancer, 10% ont le cancer de la prostate, la létalité est de 30% ; 1 homme sur 6 meurt du cancer de la prostate, 1 homme sur 7 a le cancer de prostate, et environ 75% consultent le médecin au stade avancé. En RDC, cette journée est célébrée sous le thème : “ je suis et je vais. Ensemble, toutes nos actions sont importantes ”. 

Thérèse Ntumba