Présente au lancement de la septième édition du Festival International du Cinéma de Kinshasa (FICKIN), Nolda Di Massamba, réalisatrice, productrice et comédienne a accordé une interview à la rédaction Femme de Actualite.cd. Elle a soulevé l’importance de promouvoir le cinéma en RDC.
En 2019, elle a été membre du jury (sélection fiction) au Festival International du film panafricain de Cannes (France). Sa plus grande peine, explique-t-elle, c’est de n’avoir eu aucun film congolais.« J’ai eu 23 films à regarder dont 10 longs métrages et 13 court-métrages. Je m’étais rendue compte qu’il n’y avait pas des films congolais dans la sélection. J’ai eu très mal parce que nous sommes le grand Congo, le tout puissant Congo, on doit être capable de produire au moins 5.000 films par an,» s'indigne Mme Di Massamba.
S'agissant du Festival International du Cinéma de Kinshasa, Nolda Di Massamba pense que tous les cinéastes congolais devraient s’impliquer dans sa promotion. « Il faut soutenir de telles activités. C’est notre festival, c’est aussi notre devoir en tant que cinéastes de faire sa promotion, faire savoir qu’il y a un grand rendez-vous annuel des professionnels du Cinéma à Kinshasa.»
Elle appelle le gouvernement à industrialiser le cinéma congolais afin de pouvoir faire partie des compétitions au niveau international. « Il faut aussi que le gouvernement congolais apporte son soutien à ce secteur. J’ai évolué en France et quand je participe aux nombreuses activités dans le monde, je vois comment les gens sont impressionnés par le Congo, comment ils sont emballés et tremblent lorsqu’ils voient les Congolais. J’ai découvert que nous sommes haut, fort et puissant. Le cinéma congolais doit devenir une industrie pour que nous puissions participer aux compétitions mondiales,» dsouligne Nolda Di Massamba.
Cette première femme congolaise à avoir proposé « THE SISTA HOOD », un long métrage de fiction réalisé en 2006, rêve aussi de la naissance d’un Congowood. « Je connais Hollywood, j’ai vu comment Nollywood a démarré, j’ai vu comment Bollywood fonctionne, je veux aussi que Congowood s’industrialise. Que nous puissions compétir avec les nigérians, les indiens, les camerounais, les américains.»
Le Festival International du Cinéma de Kinshasa, lancé ce 10 novembre, ira jusqu’au 14 sur le site de l’Académie des Beaux-arts à Kinshasa-Gombe.
Prisca Lokale