L’UNESCO, en partenariat avec le ministère de l’EPST, par le biais de la direction à la vie courante (DEVC), a organisé ce mercredi 28 octobre, à Kinshasa, l’atelier de validation du plan d’action de renforcement des capacités des femmes du secteur de l’éducation. Ce plan vise à lever les inégalités fille-garçon, femme-homme, et la prise en compte de l’approche genre dans le secteur de l’éducation.
« Dans plusieurs pays en général, et dans notre pays en particulier, qui est un pays en voie de développement, la prise en compte de la dimension genre et équité, ou tout simplement l’approche genre, constitue une réelle question de politique éducative, car, les inégalités entre homme et femme, fille et garçon, persistent, et leur suppression représente un travail de longue haleine. Plusieurs contraintes et pesanteur sont à l’origine de ces inégalités. C’est ainsi que les femmes du secteur de l’éducation, avec l’appui du programme de développement des capacités pour l’éducation de l’UNESCO, ont élaboré le plan d’action de renforcement des capacités des femmes du secteur de l’éducation en 2019. Cette activité est organisée pour parachever les activités de cette optique », a dit Christine Nepa Nepa Kabala, directeur-chef de la DEVC/EPST.
Ce plan devra s’aligner à la stratégie sectorielle de l’éducation et de la formation 2025, et à la stratégie genre du ministère de l’EPST.
« La RDC fait partie des pays de la région avec les plus grandes disparités de genre car les femmes sont également peu représentées dans le corps enseignant : occupant à peine 27% des postes au primaire et seulement 11% au secondaire. Ces propositions ont très peu évolué au cours des années. J’exhorte les responsables du Secteur ainsi que l’ensemble des partenaires à prêter% une oreille attentive à cet appel des femmes car à travers elles, passera le culte de l’efficacité et de la qualité de la gouvernance dans du secteur » affirme Meissa Diop, spécialiste du programme éducation de l’UNESCO, qui a représenté le représentant de l’UNESCO a cette cérémonie
Contexte
Depuis 2019, les femmes du secteur de l’Education, avec l’appui du programme CapED de l’UNESCO, ont procédé à un diagnostic sans complaisance de leur situation. En se référant au contexte international et aux ambitions de la RDC en matière de développement du Capital Humain, l’analyse situationnelle a permis de dégager les faiblesses, les opportunités et menaces liés à la promotion de la Femme dans le Secteur de l’Education et de la Formation. Malgré les nombreuses contraintes constatées sur le terrain, cette analyse en profondeur traduit l’existence de réelles opportunités sur lesquelles les femmes du Secteur comptent bâtir pour réaliser leur développement à travers la réalisation d’actions phares
Ce plan d’action permettra de renforcer les capacités des femmes du Secteur de l’Education ainsi que le plaidoyer en vue d’aider à une meilleure participation de celles-ci aux prises de décision sur les enjeux et les innovations majeures du secteur éducatif en RDC. Ce plan d’action va aider à renforcer la responsabilisation et le leadership des femmes (y compris des jeunes femmes) dans les instances de prise de décision du secteur de l’Education et de la Formation.
Thérèse Ntumba