Le Front Commun pour le Congo a, dans une déclaration faite ce jeudi 22 octobre dans la soirée, réaffirmé sa désapprobation de la cérémonie de prestation des serments des juges constitutionnels qui s’est déroulé mercredi en présence du Président de la République.
Pour la plateforme politique de Joseph Kabila, le président de la République a “consommé jusqu'au bout” son choix délibéré de violer la constitution par cette cérémonie “irrégulière”. Elle ne se sentira ainsi en aucun cas concernée par les actes que poseront ces juges.
“Sa position sur ce dossier de nomination des nouveaux juges reste inchangée. La nullité de nomination desdits juges étant de plein droit selon la loi organique pertinent, le FCC ne reconnaît pas ces derniers et ne se sentira lié à aucun acte qu’il poseront”, a déclaré le FCC par la bouche de son rapporteur, Didace Pembe.
Et de poursuivre :
“Le FCC poursuivra son combat dans le respect de la constitution et des lois de la République seul gage véritable d’un Etat de droit et il usera de toutes les voies légales pour atteindre ce noble objectif et pour s’opposer à toute initiative visant à déstabiliser les institutions de la République”.
Concernant la coalition FCC-CACH, le FCC s’est dit prêt à assumer ses responsabilités.
“Le FCC s’est dit prêt à assumer ses responsabilités au regard de la confiance que le peuple souverain a investi en lui octroyant la majorité à l’Assemblée nationale d’une part et des prescrits de la constitution d’autre part”.
Le Front Commun pour le Congo avait dénoncé "l’inconstitutionnalité" des ordonnances présidentielles du 17 juillet 2020 nommant les juges constitutionnels. Il avait ainsi appelé tous ses cadres (députés, sénateurs et membres du gouvernement) à ne pas participer à la cérémonie de prestation de serment afin de ne pas cautionner une “violation intentionnelle et manifeste de la Constitution”.