RDC/Covid-19 : les agents de riposte en colère bloquent l’accès à l’INRB à ceux qui s’y rendent pour le test voyage

Manifestation des agents de la riposte contre Covid-19 manifestent devant l'INRB/Ph ACTUALITE.CD

Après avoir manifesté leur colère à l'Institut national pilote de l'enseignement des sciences de santé (INPSS) dans la matinée, les agents engagés dans cette lutte sont arrivés à l'Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) toujours pour exiger leurs salaires. Ils réclament 5 mois d’arriérés pour certains et 3 mois pour d’autres.

A l’INRB, les manifestants, une cinquantaine, bloquent l’accès à ceux qui s’y rendent pour le test voyage.

Pour le Dr Jordan Makabu, l’un des manifestants, leur mouvement observé devant l'INRB vise à pousser le Dr Jean Jacques Muyembe, chef de la riposte, à prendre ses responsabilités à mains.

« Nous sommes venus ici exprimer notre ras-le-bol. Nous avons sollicité à plusieurs reprises d'être rétablis dans nos droits, ça n'a jamais été fait. C'est pour cela que nous sommes ici aujourd'hui, pour manifester, bloquer tous les passagers qui viennent faire le test, et pour que le docteur Muyembe, lui le numéro 1 de la riposte, puisse prendre ses responsabilités afin que les agents de la riposte Covid-19 soient remis dans leurs droits. Nous allons continuer d’être ici jusqu'à ce qu'on ait une suite favorable », a dit à ACTUALITE.CD Dr Jordan Makabu, membre de la riposte.

Peu avant, les manifestant ont brûlé des pneus sur le boulevard Triomphal au niveau de INPSS, QG de la riposte contre le coronavirus. Des 15 policiers arrivés sur le lieu ont éteint le feu et dégagé la voie avant de se retirer.

« Moi j'ai déjà enregistré 3 mois et demi d'arriérés. Vous pouvez vous imaginer qu'on me paie 75 dollars donc juste la moitié de mon salaire mensuel ? D'ailleurs, on m'a même limogé de l'équipe. Parmi nous, il y en a qui ont 5 mois d'arriérés. », a expliqué Jeannot, infirmier de la riposte dans la zone de santé de Binza.

Et d'ajouter : « Le ministre avait dit qu'on devrait liquider toutes nos arriérés le 22 septembre. Est-ce que nous sommes payés ? Non. Trop c'est trop. », scandant des chants hostiles au ministre de la santé Eteni Longondo.

Pour rappel, l’Inspection générale des finances (IGF) avait initié un audit sur les fonds alloués à la riposte contre le coronavirus. Il avait conclu qu’il y a eu mégestion au ministère de la santé. Il avait alors saisi la justice. Cette dernière, à travers le Conseil d’Etat a saisi à son tour l’Assemblée nationale pour obtenir la poursuite contre le ministre de la santé Eteni Longondo.  

Thérèse Ntumba