RDC : plusieurs interpellations et deux blessés graves lors de la manifestation de Lucha et Filimbi pour exiger l’expulsion de l’ambassadeur du Rwanda

les militants des mouvements citoyens LUCHA et FILIMBI dispersés à coups de gaz lacrymogènes/Ph. ACTUALITE.CD

Plusieurs militants des mouvements citoyens Lutte pour le changement (LUCHA) et Filimbi ont été interpellés par la police nationale congolaise (PNC) ce vendredi 04 septembre lors d’une manifestation pour exiger le départ de l’ambassadeur du Rwanda, Vincent Karega, du sol congolais.  C’est le bilan avancé jusqu’ici par les organisateurs.

Ces militants, plus d’une cinquantaine, s’étaient réunis au niveau de la Cour de cassation, dans la commune de Gombe. Et pendant qu’ils s'apprêtaient pour se rendre à la résidence de M. Karega, ils ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes par les éléments de la Police.

« Il n’y a pas des morts, mais il y a un blessé grave, qui a inhalé les gaz lacrymogènes, il a été tabassé par la police,  il est dans un état critique. Il y a deuxième, qui est aussi gravement blessé. Il a reçu des coups. On nous dit même qu'il y a trois blessés, nous allons vérifier. Il n’y a pas plus de cinq blessés graves mais il y a beaucoup de blessés légers (...). Il y a eu plusieurs interpellations, certains ont été relâchés sur place, d'autres ont été amenés  on ne sait pas où ! (...).  On va faire la course avec les policiers pour s'assurer que tout le monde sera libéré. Aujourd'hui, c'était un lancement et nous avons réussi parce que nous avons pu mobiliser les citoyens. L'essentiel dans cette action, c’est que le message arrive à Monsieur Vincent Karega et nous pensons qu'il a écouté et entendu le message, et la prochaine fois, nous allons multiplier d'autres activités pour s'assurer qu’il quitte le sol Congolais », a déclaré à ACTUALITE.CD, Carbone Beni, membre du mouvement citoyen Filimbi.

RDC : gaz lacrymogène pour disperser les militants qui exigent l’expulsion de l'ambassadeur du Rwanda

Les mouvements citoyens accusent l’ambassadeur du Rwanda de "révisionnisme" et de “négationnisme” face aux massacres en août 1998 de plus d’un millier de civils congolais par des militaires rwandais.

Christine Tshibuyi