Gratien Iracan : « il faut oublier le slogan Le Peuple d’abord, le chef de l’Etat risque de passer son mandat à résoudre rien que des problèmes au sein des Institutions »

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Le député Gratien de Saint-Nicolas Iracan se montre inquiet par rapport à la situation politique qui prévaut actuellement au pays, notamment les querelles politiques, conflits et problèmes entre les institutions. Il fait allusion entre autres aux incessantes contradictions entre le Parlement et la Présidence et actuellement la désapprobation par l’Assemblée nationale des poursuites du député Jean Jacques Mamba par le Parquet près la Cour de cassation.

L’élu de Bunia redoute que cette situation puisse préoccuper le chef de l’Etat durant son mandat au lieu de régler les nombreux problèmes de la population. A cette allure, le fameux slogan "le peuple d'abord" risque d’être oublié.

« À l'allure où vont les choses, il faudrait oublier le slogan le peuple d'abord. Le Chef de l'État risque de passer son mandat à résoudre rien que des conflits et problèmes au sein des Institutions du Pays, entre temps la crise économique bat son plein de la base jusqu'au sommet de l'État", pense Gratien de Saint-Nicolas Iracan.

Pour lui, le peuple congolais est "victime expiatoire" des conflits des politiques et "intérêts partisans", mais aussi des "règlements des comptes individuels" des politiques.

« Le peuple congolais est victime des règlements de comptes individuels. Les acteurs politiques clés, au sein de la classe politique congolaise ne voient plus le social du congolais, préoccupés par leur propre positionnement. Toutes les déclarations et actions politiques camouflent des intérêts qui visent la crise interinstitutionnelle », fait-il remarquer.

L’opposant fustige cette cacophonie entretenue pour bloquer le fonctionnement régulier et normal des institutions.

« Affaire 7 millions du congrès, l'irrégularité de paiement des Élus, la difficulté de rétrocessions aux provinces bref, la violation des textes légaux en défaveur du pouvoir législatif au niveau tant national que provincial. Tout porte à croire que l'on veut créer le soulèvement dans le but d'opposer les Institutions notamment les 3 pouvoirs, ainsi bloquer le fonctionnement normal du pays », estime-t-il.  

Outre les querelles politiques, la République Démocratique du Congo, comme d'autres pays du monde est touché par la crise sanitaire due à la pandémie de la covid-19. A ce jour, 67 décès sont enregistrés. Il fait en plus ajouter la crise sécuritaire persistante due à l’activisme des groupes armés auteurs des violences dans l’est du pays, particulièrement en Ituri et à Beni.

Berith Yakitenge