Le vice-premier ministre, ministre de la Justice et garde des sceaux a accordé au parquet au Parquet le droit de poursuivre les auteurs de tous les actes relevant de la cybercriminalité en Rd Congo. Célestin Tunda Ya Kasende précise que sa démarche s’inscrit dans le cadre de la politique criminelle de tolérance zéro.
"Au regard des moyens modernes d’investigation et de l’arsenal juridique congolais à sa disposition, le ministère de la Justice met en garde les auteurs ainsi que les citoyens cybers connectés qui y participent ; et souligne que tous les actes décriés feront l’objet des poursuites pénales", dit-il dans un communiqué officiel du 15 mai 2020.
Il affirme avoir constaté "avec regret la prolifération de mauvaises habitudes de la part de certains individus et officines pour nuire, à travers des montages grossiers, à l’image des institutions de la République, des personnalités politiques et de quelques acteurs du secteur privé bien ciblés".
Il déplore aussi, "des fausses ordonnances présidentielles en images photographiques, montées et modifiées, avec sceaux officiels, abusivement publiées et diffusées sur internet et dans les réseaux sociaux".
"D’autant que de tels documents sont couverts de confidentialité et sont uniquement destinés aux personnes et personnalités concernées, leur diffusion à un public indifférencié pose de sérieux problèmes d’éthique administrative, de manipulation de l’opinion, de viol de secret professionnel et de sécurité tant pour la fonction de ses signataires que pour l’Etat lui-même. Tous ces actes nocifs et répréhensibles, plus spécialement de ceux qui se servent du réseau internet et des outils numériques à des fins de divulgation des secrets de correspondance constituent des actes de cybercriminalité.", martèle le garde de sceaux.
Le week-end dernier, en conseil des ministres, le gouvernement a adopté une note d’information présentée vendredi en conseil des ministres par le VPM en charge de la justice sur la cybercriminalité et la pédopornographie. M. Tunda avait dit "sa détermination à combattre cette criminalité qui porte gravement atteinte à la dignité des êtres humains, en particulier à celle des hauts responsables ainsi exposés au discrédit et à la manipulation."
Outre le trafic des documents officiels dans les réseaux sociaux, il y a également plusieurs vidéos compromettantes impliquant notamment des responsables politiques, et religieux qui circulent sur les réseaux sociaux. La dernière vidéo implique le pasteur Pascal de l’église Assemblée chrétienne de Kinshasa (ACK) qui a été traduit en justice pour viol, menaces de mort et rétention des documents parcellaires par une certaine Mimi Tshibola. L’homme de Dieu a été entendu au parquet de Gombe puis placé sous mandat d’arrêt provisoire. Il est détenu à la prison de Makala.
Stanis Bujakera Tshiamala