Le coordinateur de la société civile de l'ituri a réagi par rapport à la recrudescence de l'insécurité qui s'observe ce dernier temps dans les territoires de Djugu et Mahagi. L'insécurité est orchestrée par les attaques des miliciens de "Codeco".
Pour Maître Jean Bosco Lalo, vu que l'insécurité ronge quasiment l'ensemble de la province, il faut nommer un gouverneur de province militaire y compris les administrateurs des territoires.
"Aujourd'hui, nous n'allons pas nous voiler la face. L'insécurité est observable sur l'ensemble de notre province, notamment dans le territoire de Djugu, Mahagi, Mambasa, Irumu et on connait bien ces mouvements négatifs presque dans chaque territoire. Pour nous, il faut nommer un gouverneur militaire et les administrateurs des territoires militaires pour bien sécuriser la population au lieu de se concentrer pour la perception de taxes et impôts comme nous sommes entrain de l'observer maintenant.
La situation sécuritaire de l'Ituri était connue par tous les candidats gouverneurs et nous la société civile, on supposait le gouverneur qui sera élu fera face à cette situation mais sans succès. Donc les attentes de la population sont brisées", a déclaré à ACTUALITE.CD, Jean Bosco Lalo.
En réaction, le porte-parole du gouvernement provincial appelle la société civile au calme.
" Notre constitution est claire, je ne vois pas par quel mécanisme on peut nommer un gouverneur dans notre province. Les lois prévoient des élections. Dire que le gouverneur n'est fait rien, ça relève d'une mauvaise foi. La réalité est que, pendant l'absence du gouverneur Jean Bamanisa Saidi d'environ 3 mois suite à la motion de défiance initiée contre lui, cela a permis aux assaillants de Codeco de se réorganiser pour tracasser notre population et s'attaquer aux positions de notre armée. Nous sommes entrain de chercher à rattraper ce retard", a réagi à ACTUALITE.CD, Janvier Egudra.
Dans leur déclaration du 18 avril, les députés nationaux et sénateurs élus de l'Ituri avaient demandé au chef de l'État la nommination d'un militaire à la tête du territoire de Djugu qui est en proie à insécurité par les miliciens de CODECO depuis décembre 2017.
Ces miliciens ont multiplié les attaques dans le territoire de Djugu, Mahagi et une partie du territoire d'irumu. 19 personnes ont été tuées jeudi par ces miliciens dans le village Ngurahi territoire de Mahagi.
D'autres tueries ont été enregistrées, jeudi 22 avril, dans le village Liseyi secteur de Banyali Kilo faisant état de 7 morts. Pour sa part, le HCR affirme avoir dénombré plus de 2000 familles déplacés de Djugu depuis début avril.
Franck Asante, à Bunia