Guéguerre autour de l'état d'urgence : pour Jacques Ndjoli, c’est une situation “inédite” à mettre au compte de “l'apprentissage”

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Une polémique s'était installée autour des modalités de proclamation de l'état d'urgence sanitaire, ses mesures d'application et le fonctionnement des institutions pendant cette période. Le député Jacques Ndjoli pense que la situation arrive pour la première fois, c'est inédit et personne ne s'y attendait même pas le constituant. 

Pour lui, cette situation rentre dans le cadre d’apprentissage et espère que la prochaine fois, tout le monde sera beaucoup plus aguerri pour en faire face. 

" Il faut mettre tout ça au compte de l'apprentissage. C'est notre  première fois de faire face à l'état d'urgence. La constitution n'écrit pas tout. Et la différence que nous avions, c'est qu'il n'y avait pas encore une loi portant modalités d'application de l'état d'urgence sanitaire. Donc, nous sommes un peu en train d'apprendre aussi à la suite de cette situation. La prochaine fois, nous serons beaucoup plus aguerris juridiquement et techniquement pour faire face à cette situation ", a dit le député Jacques Ndjoli.

La loi portant prorogation de l'état d'urgence sanitaire a été promulguée dans la soirée par le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Elle est opérationnelle  pendant 15 jours, soit du 24 avril au 9 mai 2020.

Proposé par le député Christophe Mboso Kodio, la loi a été  votée en première lecture à l'Assemblée nationale (64 voix "pour", 2 voix "contre" et 1 "abstention" sur 67 députés présents). Le sénat l'a également voté en seconde lecture (104 sénateurs ont voté "pour" sur 104 ayant pris part à cet exercice). Certains, certes pas présents dans la salle, ont  voté par procuration.

Berith Yakitenge