RDC-Justice: Faut-il arrêter Ne Muanda Nsemi?

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Le samedi 4 janvier 2020, Zacharie BADIENGILA alias Ne Muanda Nsemi, leader du parti politico-religieux Bundu dia Mayala, s’est autoproclamé Président de la République Démocratique du Congo. Il dit être bénéficiaire d’un coup d’Etat divin qui met fin, ajoute t-il, à une présidence de mascarade de Félix TSHISEKEDI qui, d’après lui, est « libre de rester à Kinshasa ou d’aller dans la région du Kasaï ». « Ce que je lui reproche ce qu’il a épousé une femme rwandaise. S’il n’avait pas trouvé une femme au Kasai, il serait venu au Kongo central », a t-il dit devant ses fidèles du parti Bundu dia Mayala.

Selon les proches du chef de l’Etat, ces propos sont de nature d’une part à souiller l’honneur et la réputation du Chef de l’Etat et de son épouse, et d’autre part à mettre en péril les institutions de la République, constituent des infractions graves au code pénal congolais. De ce fait, le leader de Bundu dia Mayala devrait être poursuivi et jugé pour imputations dommageables envers le Président de la République et son épouse conformément à l’article 74 du code pénal, pour offense au Chef de l’Etat conformément à l’article 1er de l’ordonnance-loi n° 300 du 16 décembre 1963, ainsi que pour l’organisation et la direction d’un mouvement insurrectionnel.

Le code pénal ordinaire réprime l’organisation du mouvement insurrectionnel mais ne la définit pas, la définition est donnée à l’article 136 du code pénal militaire : En effet, « constitue un mouvement insurrectionnel, toute violence collective de nature à mettre en péril les Institutions de la République ou à porter atteinte à l’intégrité du Territoire national ». Et l’article 208 du décret du 30 janvier 1940 portant code pénal général dispose que « seront punis de mort ceux qui auront dirigé ou organisé un mouvement insurrectionnel ».