RDC : 15 ans de prison ferme pour le militaire reconnu coupable de viol à répétition sur une mineure de 13 ans

ACTUALITE.CD

Le jugement dans l’affaire Anny, mineure de 13 ans, violée plusieurs fois par un militaire, a été rendu ce mercredi 8 janvier. A l’issue de l'audience publique du tribunal militaire siégeant à Ndolo, le militaire Umba Kasongo Gabriel a été condamné pour une peine de 15 années de servitude pénale principale. 

Pour Maître Chris Shematsi, avocat de la victime, au delà d'être un motif de satisfaction, ce jugement est aussi une victoire pour la petite Annie. 

“Le cas de Anny ayant une dimension didactique, cette condamnation va faire réfléchir plusieurs potentiels prédateurs sexuels. Au demeurant, c’est une victoire de Anny qui a su se montrer très courageuse lors de ses différentes comparutions devant le tribunal.” a dit le Maitre à ACTUALITE.CD

Umba Kasongo Gabriel devra également payer des indemnités à la victime et sa famille. 

L’ONG Ma Voisine qui a suivi de près cette affaire, salue la décision du tribunal et promet de poursuivre sa lutte dans la dénonciation des actes de viol en RDC 

“ Nous sommes contents que la justice ait condamné le bourreau de Anny au regard de la loi et des dommages commis sur elle. 15 ans de servitude pénale, 15. 000 dollars de dommages et intérêts, c’est un grand pas et cela nous motive à continuer dans cette lutte et à faire confiance à la justice congolaise », a affirmé Emmanuela Zandi à ACTUALITE.CD

Pour rappel, les faits se sont déroulés dans un camp militaire à N’sele. Une jeune fille a été victime d’un viol à répétition de la part d’un collègue de son père. Anny (nom d’emprunt), âgée de seulement 13 ans, se retrouve enceinte de quelques semaines. Cette nouvelle a animé l’actualité et fait le buzz sur les réseaux sociaux en Novembre 2019, à travers cette publication d'Emmanuela Zandi, activiste des droits des femmes et Coordinatrice de l’ONG “Ma Voisine”. La jeune fille a été plusieurs fois menacée de mort. Le procès avait débuté le mercredi 20 novembre.

Thérèse Ntumba et Prisca Lokale