Human Rights Watch a appelé les autorités judiciaires congolaises à conduire leurs enquêtes sur les violences dans le territoire de Yumbi en décembre 2018 de manière transparente, impartiale et rapide.
Plus de 500 personnes ont été tuées parmi lesquelles des enfants, des femmes et des personnes âgées. Environ 40 personnes ont déjà été arrêtées et transférées à Kinshasa, d’après des sources de la justice militaire.
Le bureau conjoint de l'ONU aux droits de l'homme avait évoqué de possibles "crimes contre l'humanité". Le gouvernement congolais avait évoqué des attaques planifiées et coordonnées, mais aussi l’implication des notables tende et nunu ainsi celle des autorités politico-administratives de Maï-Ndombe.
Human Rights Watch estime que le procureur militaire devrait rendre public son rapport préliminaire. L’organisation ajoute que le procureur militaire devrait transférer les cas appropriés aux tribunaux civils en accord avec le Comité des droits de l’homme de l’ONU, l’organe d’experts indépendants qui surveille la mise en œuvre du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui a indiqué que les civils devaient être jugés par des tribunaux militaires uniquement dans des circonstances exceptionnelles et uniquement dans des conditions qui garantissent véritablement une procédure régulière.
En juillet 2019, le gouvernement congolais avait demandé au Conseil des droits de l’homme des nations unies des experts médicaux légistes pour appuyer les autorités dans les enquêtes après les violences armées dans le territoire de Yumbi (Mai-Ndombe).
Le Conseil a répondu en septembre et a autorisé le déploiement de ces experts dans le territoire de Yumbi et dans la région du Kasai. Une partie de l’équipe est déjà en RDC depuis novembre. Ils seront au total à dix pour tenter d’élucider avec précision ce qui s’est passé dans ces régions. A Yumbi, des tombes communes n’ont pas été rouvertes pour permettre aux enquêteurs de faire leur travail.