La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) exige de l’Etat congolais la réparation effective des préjudices causés à la famille biologique de l'administrateur gestionnaire et au centre de santé de référence Vijana, en les indemnisant de manière conséquente.
Pour rappel, la Haute Cour Militaire (HCM) siégeant en procédure de flagrance dans l’affaire du meurtre, le mercredi 30 octobre 2019, de Belvis Nkuku Ilo, administrateur gestionnaire du centre de santé de référence Vijana, dans la commune de Lingwala, a condamné, jeudi 21 novembre 2019, à 10 ans de servitude pénale principale Dolly Makambo Nawezi, ministre provincial de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, ville de Kinshasa. Il a été reconnu coupable d’incitation des militaires à commettre un acte contraire au devoir et à la discipline militaire.
« Pour la VSV, cette condamnation constitue une sanction exemplaire dans la lutte contre l’impunité à l’endroit des autorités politico-administratives et autres qui ne cessent d’instrumentaliser à souhait les hommes en uniforme pour des fins personnelles, partisanes et intéressées. Force est de croire que pareil verdict servira des leçons aux potentiels auteurs des violations des droits de l’homme en RDCongo et contribuera à prévenir leur commission dans l’avenir », dit l’ONG dans un communiqué.
L’auteur du meurtre en cavale, M. Gaëtan Ekawa alias Ekanga Nyama, un des policiers de la garde rapprochée de Dolly Makambo, a été, quant à lui, condamné à perpétuité.
« La VSV tient à rappeler aux autorités congolaises que la police, l’armée et les services des renseignements doivent être au service de la population et de l’intérêt général et non au service des individus quels que soient leurs rangs », ajoute l’organisation.