L’audience de ce vendredi 15 novembre 2019 à la Haute Cour Militaire sur l’affaire du meurtre de l’administrateur gestionnaire du centre de santé Vijana, dans la commune de la Lingwala, était consacrée à la plaidoirie des parties. Seules les parties civiles ont été entendues demandant des dommages-intérêts aux prévenus et à la partie République.
Il y a deux catégories de partie civile dans ce procès : celle formée par les héritiers de l’administrateur gestionnaire de Vijana, décédé, et celle du centre de santé Vijana.
La première partie civile s’est lancée dans l’exercice d’exposer les faits et de les développer en droit. Elle a revue toutes les infractions reprochées aux prévenus tout en donnant leurs éléments constitutifs, avec la preuve de leurs participations. Elle a ensuite joué son rôle dans un procès pénal, qui est de demander des dommages-intérêts. Pour cette partie, les prévenus doivent répondre des dommages causés par eux, du fait de la commission de l’infraction. La partie civile a également attaqué la République pour les actes posés par ses agents. Elle estime que la République a été défaillante dans sa mission de veiller que ses agents n’abusent pas de leurs pouvoirs en posant des actes dommageables envers la population.
Le centre de santé Vijana, autre partie civile dans ce procès, a demandé des dommages-intérêts du fait des arrêts des activités causés par l’infraction des prévenus et les actes dommageables de la République.
L’audience reprend le lundi 18 novembre prochain pour le réquisitoire du ministère public, de la défense et de la République. Ces deux dernières réservent sûrement une contre-attaque solide aux arguments des parties civiles.
Blaise BAÏSE