Un forum intergénérationnel pour la paix et la sécurité organisé à Goma à l’occasion des 25 ans de la résolution 1325

Forum provincial intergénérationnel sur le leadership féminin
Forum provincial intergénérationnel sur le leadership féminin

Un forum provincial intergénérationnel sur le leadership féminin s'est tenu ce lundi 3 novembre à Goma à l’initiative de Woman Power DRC en collaboration avec plusieurs organisations féminines dans le cadre de la célébration du 25ᵉ anniversaire de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Il a réuni des femmes leaders et des jeunes engagés autour d’une réflexion sur la participation des femmes aux processus de paix et de sécurité.

Au cœur des discussions figuraient les Résolutions 1325 (2000) et 2250 (2015) du Conseil de sécurité de l’ONU, deux cadres complémentaires pour la paix et la sécurité. La première met en avant le rôle essentiel des femmes dans la prévention et la résolution des conflits, tandis que la seconde reconnaît la jeunesse comme un acteur clé du développement et de la stabilité.

Selon Sylvie Mazambi, coordinatrice de Woman Power DRC, cette initiative vise à renforcer la place des femmes dans la prévention des conflits, la médiation, la gouvernance et la consolidation d’une paix durable.

« Ce forum a été une occasion de renforcer nos capacités en matière de leadership, mais aussi de préparer les nouvelles générations à incarner un leadership modèle, inclusif et efficace.

En lien avec la Résolution 1325, il était aussi important de rappeler aux femmes le rôle capital qu’elles jouent dans la consolidation de la paix et la reconstruction du pays.

Vingt-cinq ans après son adoption, nous avons constaté que la Résolution 1325 reste méconnue de nombreuses personnes. Pour mieux comprendre cette situation, nous avons lancé un formulaire Google, auquel plusieurs hommes et femmes ont répondu. Sur la base de critères préétablis et de leurs réponses, nous avons découvert que beaucoup n’avaient jamais entendu parler de la Résolution 1325.

C’est pourquoi nous les avons sélectionnés afin qu’ils puissent comprendre l’importance de leur rôle dans le processus de paix.

Vingt-cinq ans après, il est vraiment regrettable que certaines personnes ne connaissent toujours pas cette résolution, pourtant universelle et inclusive. », a-t-elle confié.

Les travaux ont abouti à la formulation de recommandations clés. Les participantes ont insisté sur la nécessité d’un engagement concret des organisations de la société civile en faveur de la paix et de la sécurité, tout en rejetant la haine et la xénophobie. Elles ont également souligné l’importance d’une prise de conscience collective pour dénoncer les obstacles à la paix et promouvoir une culture de cohésion sociale.

Les échanges, facilités par plusieurs panélistes ont rassemblé des milliers de jeunes filles et de femmes, illustrant l’importance de l’engagement féminin dans la quête d’une paix durable.

Ces deux résolutions, piliers des politiques internationales en matière de paix et de sécurité, convergent vers un objectif commun ; bâtir une société plus inclusive et résiliente. Elles reposent sur trois axes fondamentaux :

La participation, qui encourage l’implication active des femmes et des jeunes dans les instances de décision et les processus de paix ; la protection, qui vise à garantir leur sécurité face aux violences et discriminations liées aux conflits ; la prévention, qui promeut la justice, l’équité et le respect des droits humains afin d’éviter l’émergence de nouvelles crises.

En s’appuyant sur ces principes, le forum de Goma a réaffirmé l’importance d’un engagement collectif pour faire de la participation féminine et juvénile un levier essentiel de la paix durable en République démocratique du Congo.

Josué Mutanava, à Goma