RDC : retour timide de la population à Rwangoma (Beni)

ACTUALITE.CD

Trois ans après les massacres de Rwangoma, un quartier situé au sud-Est de la ville de Beni, en commune Beu, certains habitants qui avaient fui les attaques des présumés ADF commencent à regagner leurs maisons.

Selon le chef du quartier, au moins 60 % de la population sont revenus dans cette entité. Les dispositifs sécuritaires ont  été renforcés sur place, a constaté ACTUALITE.CD. Quelques éléments de la police, des militaires et une patrouille de la MONUSCO sont visibles dans le quartier.

« Je suis en train d'entretenir ma maison, je vais y retourner. selon ma compréhension la vie veut reprendre ici, nous sommes rassurés par la promesse du président Félix qui a promis le retour de la paix, d'ailleurs il y a déjà les militaires et les éléments de la Monusco qui font des patrouilles dans ce quartier ", a témoigné Paluku Nzohera, trouvé dans sa parcelle.

Depuis trois ans, des renforts ont souvent été multipliés dans ce quartier, des dizaines de militaires et policiers dont la présence n'est parvenue à rassurer.

Dans la cellule Mapendo où les premiers massacres des civils étaient enregistrés, l'environnement fait peur aux habitants.

« Je viens de faire une semaine depuis que je suis rentrée, on n'est pas stable, la peur continue à nous caractériser partant de ce que nous vivions. Même aujourd'hui si je ne juge pas claire la situation sécuritaire, je peux encore aller passer nuit en ville, c'est comme ça que nous vivons ici », a dit Kavugho Timbya.

Quelques habitants qui hésitent de retourner disent attendre le déclenchement des offensives contre les combattants ADF pour se rassurer de leur sécurité.

« Moi, je ne suis pas encore retournée, c'est maintenant que j'arrive dans ma parcelle, je veux partir au champ. Nous avons encore peur parce que nous n'avons jamais entendu les tirs qui nous prouvent que c'est l'ennemi qui est poursuivi par nos militaires, si les autres sont en train de revenir, c'est parce qu’ils n'ont pas où aller soit ils manquent les frais de loyer », a expliqué Kahindo Sindani.

Samedi 12 octobre, une délégation de la monusco avec à sa tête le chef de bureau, Omar Abdoul avait échangé avec les populations de ce quartier qui commencent à rentrer chez elles après avoir fui le quartier en raison des attaques en répétition des rebelles d'Allied democratic forces (ADF).

Le quartier Rwangoma, qui comptait près de 20 mille habitants [ selon le rapport de la MONUSCO] a été a abandonné par les populations après le massacre du 13 août 2016. Une cinquantaine de personnes avaient été tuées par les ADF à Mbelu et dans la cellule Mapendo.

Yassin Kombi