A l’occasion de la célébration du 59ème anniversaire de l’indépendance de la République Démocratique du Congo, la rédaction femmes d'ACTUALITE.CD a interrogé les kinoises sur la notion d’indépendance.
Deborah Ndangi est étudiante en deuxième graduat Hôtellerie de l’Institut supérieur pédagogique (ISP/Gombe). Selon elle la notion d’indépendance est indissociable de la capacité d’un état à proposer des conditions sociales optimum à son peuple.
« Quand on parle d’un État indépendant, on parle d’un pays capable d’assurer une bonne vie sociale à son peuple. Un pays dont les dirigeants savent prendre des bonnes décisions politiques, qui savent exploiter leurs richesses en faune et flore pour en faire bénéficier son peuple, » confie-t-elle.
Pour Divine Mayidila, l’indépendance d’un Etat se traduit par la maitrise du secteur économique.
« Un État ne peut se dire indépendant qu'au moment où dans le secteur économique, les nationaux ont la maîtrise de leur économie. C'est un pays où règne l'équilibre entre le commerce intérieur et le commerce extérieur, » explique cette responsable de quincaillerie.
Après 59 ans, la RDC est-elle un État indépendant ?
Ici, les avis divergent. Si quelques femmes estiment que la RDC est déjà un État indépendant, d'autres pensent qu'elle s'est engagée sur cette voie mais ne l’est pas encore tandis que certaine pensent que 59 ans ne suffisent pour parler d’indepe M.Jacqueline Umba vend dans une cantine communautaire.
« Nos aïeux se sont battus, le sang a coulé et la date du 30 juin est restée pour nous un témoignage. Nous célébrons ce jour, tous les efforts consentis pour y arriver. Nous sommes un État indépendant. »
Pour Laetitia Nsaka employée dans une boutique l'éducation scolaire est l'un des points que la RDC doit améliorer avant de se dire indépendante.
« Il manque encore des choses à la RDC pour parler d'indépendance. Pour ne parler que du système éducatif, nos enfants sont obligés de s'adapter à ce système qui ne reflète pas notre culture. Nos langues ne sont pas suffisamment enseignées à l'école. Même le 08 mars, on interdit aux enfants de mettre les pagnes alors que c'est une tradition africaine. »
Cathy Kieme est mère de cinq enfants, caissière dans une chambre froide de Kintambo.
« Nous sommes encore en voie d'indépendance. Nos dirigeants consultent les instances étrangères pour décider des sujets politiques de notre pays. Le étrangers viennent faire la loi dans notre pays » s'alarme Cathy avant d'ajouter «Néanmoins, nous voyons un changement qui s'opère dans les instititions du pays. Déjà que nous sommes le premier pays d'Afrique centrale à faire une passation pacifique du pouvoir au sommet de l'État. C'est une preuve que les efforts commencent à être effectifs pour que nous soyons totalement indépendant. »
Le 30 juin 2019 étant un dimanche , les autorités congolaises ont décider de ramener la fête au samedi 29 juin. Le Chef de l'Etat s'est rendu à Bunia, dans la province d'Ituri où il a tenu un meeting.
Prisca Lokale