La Nouvelle société civile congolaise (NSCC) s’est prononcée sur l’affaire de viol qui implique les élèves de l’école Révérend Kim à Kinshasa. Elle se dit indignée du verdict qui a été rendu par la justice relatif à cet acte qui fait la Une de plusieurs médias depuis plusieurs jours. Joint Par le Journal du Citoyen (JDC), Jonas Tshiombela, coordonnateur de la NSCC appelle la justice à punir les coupables à la hauteur de ce qu’ils ont commis comme délit.
Le tribunal pour enfants siégeant à la Maison communale de Kinshasa a rendu son verdict le 17 juin condamnant deux des mineurs violeurs. L’un a été condamné pénalement et civilement responsables, ses parents vont payer une somme de 10.000 dollars américains comme dommages et intérêts. L’autre considéré comme cerveau moteur ne fera pas pas la prison mais ses parents doivent également payer 10.000 dollars. Les cinq autres ne sont pas concernés notamment ceux qui ont doigté la fille et ceux qui ont introduit leurs verges dans sa bouche ne sont pas condamnés, avaient déploré les avocats de la victime.
La NSCC préconise la saisie des moyens légaux pour interjeter la décision de la justice décriée par une grande partie de l’opinion.
« Nous sommes en train de penser qu’un recours doit être fait pour que finalement cette fille qui a été violée par ces garçons revienne dans ses droits et sa famille. Ainsi que son image soit redorée par un procès juste. Nous regrettons l’injustice qui est consacrée », a déclaré Jonas Tshiombela, coordonnateur de la NSCC.
L'événement s’était déroulé le 17 mai, jour férié, dans un appartement de la commune de la Gombe. La victime aurait été droguée et les scènes de l’acte ont été filmées. La fille et ses camarades sont tous élèves du complexe scolaire Révérend Kim, dans la commune de Lingwala. Plusieurs organisations sont également impliquées pour faire exiger la vérité, c’est le cas notamment de l’Union Congolaise des Femmes des Médias (UCOFEM). La SNCC également déplore la décision du tribunal.
« Nous marquons notre indignation devant une instance (Ndlr: Tribunal pour enfants) qui est appelée à se prononcer sur la justice. Et là, nous sommes face d’une injustice parce qu’il fallait protéger les intérêts des enfants des uns et les autres n’ont pas leurs droits », a ajouté Jonas Tshombela.
Les femmes des médias et autres associations de lutte pour les droits humains et droits des femmes ont organisé une autre manifestation ce vendredi. Le mouvement est parti de la place des évolués au palais de justice où un mémo a été déposé au tribunal de paix. Une centaine de participants habillés pour la plupart en blanc ont pris part à la marche.
Plamedie Mayamba