Marie-Josée Ifoku Mputa Mpunga va saisir la Cour Constitutionnelle ce mardi 28 aout 2018, annonce son équipe de communication. Sa candidature à la présidentielle a été déclarée irrecevable par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) pour « défaut de nationalité d’origine ».
« Après avoir perdu sa nationalité d’origine, le recouvrement de cette dernière ne donne droit qu’à une nationalité d’acquisition », argumente la CENI dans sa décision.
Selon Valentin Katako, secrétaire général de l’Alliance des élites pour un Nouveau Congo (AeNC), Ifuoku a été victime d'une "discrimination intentionnelle" de la part de la CENI. La seule candidate à la présidentielle aurait renoncé à sa nationalité canadienne depuis 5 ans.
« La CENI reproche à Mme Marie-Josée Ifoku d’avoir perdu sa nationalité congolaise d’origine. Or ne peut obtenir la nationalité congolaise d’acquisition qu’un étranger qui n’a jamais eu la nationalité d’origine. Tandis que celui qui avait déjà la nationalité congolaise d’origine et qui l’avait perdue peut la recouvrer sur demande de l’impétrant et l’obtenir », dit Valentiin Katako.
Il ajoute que la Cour constitutionnelle sera saisie pour permettre à Ifoku de candidater.
« Celui qui perd la nationalité congolaise d’origine alors qu’il est Congolais peut recouvrer sa nationalité d’origine. C’est le cas de Mme Marie Josée IFOKU l’unique femme candidate à l’élection présidentielle du 23 décembre 2018 qui devrait être validée par rapport à cette discrimination intentionnelle de la CENI. Il revient donc à la Cour constitutionnelle de la rétablir dans ses droits », a-t-il ajouté.