L’ONU a demandé, ce jeudi 3 août 2017, au gouvernement de la RDC de prendre toutes les mesures nécessaires pour juger rapidement Ntabo Ntaberi alias Cheka, chef de la milice Nduma Defence of Congo, conformément aux normes de procédure régulière. La représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, Virginia Gamba, ayant formulé la demande, a également insisté que les accusations portées contre Cheka correspondent de manière appropriée à tous les crimes commis contre les enfants.
“<em>Pendant des années, Cheka et des éléments armés sous son commandement ont ravagé l'est de la République démocratique du Congo, tuant, mutilant, enlevant, violant et recrutant des enfants, et attaqué des écoles et des hôpitaux</em>”, a dit Virginia Gamba, Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés.
Mme Gamba demande à NDC “<em>de mettre fin et d'empêcher toutes les violations graves à l'encontre des enfants et de libérer sans délai les enfants qui restent associés au groupe</em>”.
Une semaine après sa reddition, la Monusco n’a toujours pas remis Cheka aux autorités congolaises.
D’après l’ONU, la milice de Cheka est impliquée dans le viol d'au moins 387 civils, dont 55 filles et neuf garçons, lors d'attaques contre 13 villages sur l'axe Mpofi-Kibua (territoire Walikale), en 2010. Les Nations Unies ont également documenté au moins 154 enfants recrutés par ce groupe rebelle et soupçonnent qu'une centaine d'autres auraient également été enrôlés de forces dans les rangs de ce groupe armé. Près de la moitié des enfants étaient âgés de moins de 15 ans et servaient dans des rôles de combat, un crime de guerre en vertu du droit international.
Ntabo Ntaberi "Cheka" a été ajouté à la liste des personnes visées par des sanctions de l'ONU par le Conseil de sécurité en 2011.
<strong>Patrick Maki</strong>