<span style="font-weight: 400;">Le président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) appelle de tous ses vœux le gouvernement à mettre réellement l’accent sur l’agriculture pour le développement du pays. Déclaration faite au cours de l’assemblée générale de la FEC, organisée le 18 mai dernier à Kinshasa. Albert Yuma plaide notamment pour la mise en place d’une politique agricole claire. </span>
<span style="font-weight: 400;">« </span><em><span style="font-weight: 400;">Il nous faut donc une stratégie et un État en capacité de faire appliquer ses décisions. Pour la stratégie, comme je l’ai déjà proposé, il faudrait que nous puissions nous engager dans des états généraux de l’Agriculture, en vue de définir une politique pluriannuelle agricole globale pour le pays, dont l’Etat serait le garant. Pour son application, nous avons besoin d’une réforme administrative de grande ampleur, qui redonne à nos fonctionnaires les moyens d’exercer leurs missions et à nos concitoyens, des services publics, impartiaux et à leur service</span></em><span style="font-weight: 400;"> », a-t-il indiqué.</span>
Le président de la FEC fustige également le comportement de certains dirigeants qui ne veulent pas tenir compte des recommandations formulées par son organisation.
<span style="font-weight: 400;">« </span><em><span style="font-weight: 400;">Tout cela est connu, partagé, compris, mais se heurte à plusieurs obstacles. Nous avons une Administration rendue indigente par le manque de moyens mis à sa disposition et qui a créé son propre espace vital afin de créer les recettes nécessaires à sa subsistance. Nous avons eu également l’absence de volonté réelle de développer l’agriculture lorsque les recettes de l’Etat nous en donnaient l’occasion. Tout le monde partage notre diagnostic, reconnaît la pertinence de nos propositions, mais personne n’agit pour faire changer les choses. Peut-être, comme tout le monde dans notre pays, attend-on le retour du Christ sur terre</span></em><span style="font-weight: 400;"><em> ?</em> »</span>
Albert Yuma affirme également que la RDC fait partie de plusieurs zones économiques sous-régionales qui devraient être autant d’opportunités et que le pays doit s’adapter à cet environnement pour être compétitif.
<span style="font-weight: 400;">« </span><em><span style="font-weight: 400;">Ainsi pour le café et le cacao, quand nos voisins font payer 1% de la valeur FOB du café et du cacao et 50 USD par licence d’exportation, nous faisons payer respectivement 5.75% et 4.25%, et respectivement 133.61 et 266.2 USD par licence d’exportation. Évidemment personne ne paye ces taxes ahurissantes et quasiment tous nos exportateurs fraudent l’Etat. Ainsi, la RDC a officiellement produit l’année dernière 8 000 tonnes de café quand 120 000 tonnes auraient été exportées chez nos voisins avec la complicité de nos agents. Cherchez l’erreur. Il faut cesser d’avoir des fiscalités formelles, qui font plaisir à nos fonctionnaires et que personne n’applique au détriment de notre Nation, sauf parfois à nos zélés inspecteurs du fisc qui s’en servent pour améliorer leur condition de vie, sans qu'aucune autorité judiciaire ou administrative ne s’en préoccupe</span></em><span style="font-weight: 400;"> ».</span>
<b>Willy Akonda Lomanga / Desk Eco</b>