Rutshuru: La société civile qualifie la chefferie de Bwito de «poudrière oubliée»

La Coordination provinciale de la société civile, forces vives du Nord-Kivu, attire l'attention l’attention du gouvernement de la RDC ainsi que la communauté internationale sur l’insécurité persistante dans la chefferie  de Bwito en territoire de Rutshuru, caractérisée par des conflits intercommunautaires depuis environ année.

<span style="font-weight: 400;">Dans un communiqué rendu public au cours d’un point de presse, cette structure indique que l’insécurité a causé morts, déplacements massifs des populations civiles, enlèvements, suivis de rançons exorbitantes.</span>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><i><span style="font-weight: 400;">«Presque tous les groupements de cette chefferie sont concernés par cette insécurité ; nous avons cité les groupements Bishusha, Kihondo,</span></i> <i><span style="font-weight: 400;">Bukombo, Tongo, Bambo, Kanyabayonga et Mutanda. Les dernières attaques en date sont celles qui ont endeuillés Nyanzale et Bualanda. Des personnes ciblées selon leur appartenance ethniques ont été froidement abattues, des maisons incendiées ainsi que des menaces d’attaques d’autres petits villages persistent jusqu'à ce jour. La Coordination provinciale de la société civile souligne que des chefs des groupements et d’autres leaders d’opinion sont sélectivement ciblés et tués. A titre illustratif, l'ancien chef de la chefferie de Bwito, Désiré BukafuShekerabeti avait été tué près de Lueshe, le chef de Groupement de Bambu Monsieur Luanda Bonane,  son successeur Monsieur Kisuba et le dernier en date le Mwami Mabuanano Kivu du groupement de Bishusha, ont également été tués. Le chef ad intérim de la Localité de Bincha dans le Groupement de Kihondo a lui aussi, était tué et tous au cours de l’année 2016»</span></i><span style="font-weight: 400;">, dit la société civile.</span>

&nbsp;</blockquote>
<span style="font-weight: 400;">Les forces vives pointent du doigt les groupes armés locaux et étrangers actifs dans la région. Elles formulent des recommandations au gouvernement pour remédier à l’insécurité dans le Bwito.</span>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>« 1D’évaluer les opérations militaires de traque contre les FDLR dans la région et de reprogrammer une traque musclée contre ce groupe armé étranger ainsi que de tous les autres groupes armés nationaux dans la région. 2. D’évaluer les opérations d’identification des citoyens rwandais encore présents sur le sol congolais pour apprécier leur accès ou non au statut  de réfugié et prendre les dispositions nécessaires pour prévenir d’éventuelles migrations incontrôlées, sources de conflits entre communautés congolaises. 3. De faciliter l’accès facile aux sujets Rwandais non armés aux centres d’inscription du HCR et  la CNR en vue de jouir de leur droit au statut de réfugiés  et leur éviter l’apatridie après la mise en application par le Rwanda de la clause de cessation. 4. De déployer suffisamment  d'éléments des Forces Armées et de la Police. 5. De diligenter une enquête indépendante aux fins d’établir les responsabilités et  sanctionner les  auteurs des actes»</em></blockquote>
<span style="font-weight: 400;">La société civile demande notamment au gouverneur de province de mettre tout en œuvre pour rétablir l'autorité de l'Etat sur l'étendue de la Chefferie de Bwito. Et au barza intercommunautaire  d’amorcer des actions de sensibilisation en vue de dissocier la population congolaise des FDLR.</span>

Patrick Maki