L'ancien président de la RDC, Joseph Kabila, et l'ex-gouverneur Moïse Katumbi ont tenu une rencontre historique à Addis-Abeba pour aborder la crise multidimensionnelle qui frappe leur pays, la RDC. Ensemble, ils ont exprimé leurs préoccupations face aux atteintes aux droits fondamentaux, telles que les arrestations de journalistes, activistes et opposants. Ils ont également dénoncé la présence de forces étrangères sur le sol congolais et réaffirmé leur opposition à toute tentative de réforme constitutionnelle visant à prolonger les mandats présidentiels, qu'ils considèrent comme une menace à la démocratie.
Les deux leaders ont exhorté la population à résister aux dérives du pouvoir en place, accusé de compromettre l'unité nationale et de rompre le pacte républicain. Ils ont plaidé pour l’unité des forces politiques et sociales afin de proposer une alternative crédible à la mauvaise gouvernance et au pillage des ressources nationales. Raymond Tshibanda, proche de Kabila, a souligné que ce dernier reste actif sur la scène politique et prêt à jouer un rôle clé dans l'avenir de la nation.
En novembre dernier, l’opposition congolaise, représentée par le FCC, Lamuka et Ensemble pour la République, s’est exprimée pour rejeter fermement le projet de révision constitutionnelle porté par le président Félix Tshisekedi. Ils ont qualifié cette initiative de menace grave pour la souveraineté et la démocratie, dénonçant un "plan diabolique" visant à consacrer la balkanisation du pays. L’opposition a appelé le peuple congolais à se mobiliser pour défendre la Constitution de 2006.
Les forces politiques d'opposition ont insisté sur la nécessité de respecter l'article 64 de la Constitution, qui engage le peuple à se dresser contre toute tentative de subversion des institutions démocratiques. Elles ont fermement déclaré : "Pas de changement de Constitution, pas de troisième mandat", en s’opposant à toute tentative de s’octroyer un pouvoir prolongé.