Condamné au mois de juin à 18 ans de prison par la Cour pénale internationale (CPI), Jean-Pierre Bemba a officiellement interjeté appel. Les avocats du Président du MLC dénoncent ce qualifie de vice de procédure. Ils parlent surtout « des graves vices de forme » et d’un procès « déséquilibré et injuste. »
<em>« Nous continuerons à dénoncer la justice sélective, la justice discriminatoire et la politisation à outrance de la CPI. D’un côté, on reconnaît qu’il n’est pas protagoniste principal ; de l’autre, on s’acharne sur la personne de M. Bemba et les troupes du MLC »</em>, avait déclaré Eve Bazaiba, secrétaire générale du MLC, aux militants réunis au siège du parti à Kinshasa à l’annonce de la peine infligée à Bemba.
En mars dernier, Bemba avait été reconnu coupable par la Cour pénale internationale (CPI), en tant que chef militaire, de deux chefs de crimes contre l'humanité (meurtre et viol) et de trois chefs de crimes de guerre (meurtre, viol et pillage), commis en République centrafricaine entre octobre 2002 et mars 2003. Lors du prononcé de sa peine, les juges de la CPI l’avaient condamné sans aucune circonstance atténuante.
Pour faire complet, la CPI rendra le 19 octobre son verdict envers l’ancien vice-président, condamné à 18 ans de prison pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, dans le cadre de son procès pour subornation de témoins. Jean-Pierre Bemba, ses avocats Aimé Kilolo et Jean-Jacques Mangenda, ainsi que le député MLC Fidèle Babala sont accusés d’avoir fabriqué ou présenté à la CPI des faux documents afin d’obtenir l’acquittement de Bemba dans son procès pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.