Selon l'armée, des groupes de miliciens Mobondo exigent plus de 500 000 USD pour se rendre avec leurs armes 

Photo d'illustration
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Le processus de reddition des Mobondo se poursuit à l’Ouest de la RDC. Face à la presse dimanche dernier à Kikwit, le porte-parole de l’opération Ngemba a annoncé l’arrivée d’une commission au village Kinsele (territoire de Kwamouth), afin de travailler avec les miliciens ayant accepté de se rendre.

Cependant, l’armée rapporte que certains groupes de ce mouvement exigent une somme de plus de 500 USD pour se rendre avec leurs armes. Le porte-parole militaire, le capitaine Anthony Mualushayi affirme que « l’armée n’acceptera pas ces caprices ». Elle reste engagée à travailler pour faire pression sur les Mobondo, qui doivent « se rendre ». Les FARDC se disent déterminées à imposer la paix.

L’armée indique toutefois que les miliciens déjà rendus n’ont apporté aucune arme à la Réserve armée de la défense (RAD). Ce que les FARDC qualifient de « premier signe qui ne ment pas ».

« Nous avons associé la RAD pour que ces jeunes gens reviennent au bon sens. Malheureusement, la RAD a été roulée par ces insurgés, à plusieurs reprises. Elle est descendue sur le terrain, a sensibilisé les Mobondo. Mais comme ils reçoivent souvent des instructions de leurs chefs et commanditaires qui sont à Kinshasa, ils ont eu pour consigne de ne pas adhérer à notre mission de sensibilisation. Ils ont refusé de déposer les armes, mais ils sont venus se rendre les mains vides. Aucune arme n’a été remise à la RAD », a déclaré le porte-parole de la 11e région militaire, le capitaine Anthony Mualushayi.

Le 20 décembre dernier, le commandant adjoint de la 14e région militaire chargé des opérations et des renseignements, le général de brigade Thierry Ilunga, annonçait au village Dumi, dans la commune de Maluku, la reddition de 850 miliciens Mobondo, dont 700 démobilisés à Dumi et 150 à Mbankana. Lors des échanges avec la population locale, ce cadre de l’armée a sensibilisé la population à la paix et à l’importance du développement de la région.

Jonathan Mesa