CIM-Maroc : À Marrakech, Freddy Muamba Kanyinku salue la vision de Félix Tshisekedi pour doter la RDC d’un réseau logistique intégré et d’un laboratoire minier de pointe au service de la souveraineté économique

Photo d'illustration
Freddy Muamba Kanyiku

La République démocratique du Congo (RDC) poursuit sa marche vers la souveraineté industrielle et la valorisation optimale de ses ressources naturelles. Présent à la 2e édition du Congrès international des mines du Maroc, Freddy Muamba Kanyinku, Directeur général du Centre d’Expertise, d’Évaluation et de Certification des substances minérales précieuses et semi-précieuses (CEEC), a salué les efforts du président Félix Tshisekedi pour moderniser la logistique interne du pays et renforcer la traçabilité des minerais à travers des innovations technologiques sans précédent.

Placée sous le thème « Métaux stratégiques et critiques : le Maroc, un pôle industriel et technologique ouvert à la création de valeur régionale et mondiale », cette rencontre d’envergure réunit à Marrakech des acteurs majeurs du secteur minier, des experts internationaux, des investisseurs et des décideurs politiques venus d’Afrique et d’ailleurs.

 L’objectif : réfléchir à la place stratégique du continent dans la transition énergétique mondiale et à la montée en puissance de l’industrie des métaux critiques tels que le cobalt, le lithium ou le nickel.

« Nous sommes ici à la suite des instructions de Son Excellence Monsieur le Ministre des Mines, Louis Watum Kabamba, pour représenter notre pays à cette grande conférence qui met un accent particulier sur les métaux stratégiques et critiques en Afrique », a déclaré Freddy Muamba Kanyinku.

Le Maroc, qui développe un corridor logistique moderne* et un réseau ferroviaire performant* pour le transport des minerais, inspire aujourd’hui plusieurs pays du continent. Pour le Directeur Général du CEEC, cette expérience constitue un modèle à suivre :

« Le système ferroviaire marocain est un exemple éloquent. Il démontre comment l’infrastructure peut devenir un levier essentiel de compétitivité et de création de valeur pour la population. »

Un réseau logistique intégré, priorité stratégique en RDC

Freddy Muamba rappelle que la RDC, riche en minerais stratégiques, ne peut pleinement tirer profit de son potentiel sans un réseau interne efficace de transport et de transformation.

« Sans corridor logistique interne, il est difficile pour nous d’exporter de grandes quantités de minerais ou de faire bénéficier la population des retombées de la production nationale. La logistique est un élément intégrateur de notre développement industriel. »

Sous la vision du président Félix Tshisekedi, plusieurs projets structurants sont en cours, notamment l’opérationnalisation du port en eau profonde de Banana, dans la province du Kongo-Central, ainsi que la réhabilitation et l’interconnexion des corridors miniers reliant le Katanga, le Kasaï, le Grand Équateur et l’Ouest du pays. Ces chantiers visent à désenclaver les zones minières et à fluidifier le transport des matières premières vers les ports et les industries locales.

Le CEEC, vitrine technologique de la traçabilité minière

Parallèlement à ces efforts logistiques, la modernisation du secteur minier passe aussi par la technologie et la transparence. À ce titre, le CEEC s’est doté d’un laboratoire moderne de dernière génération, outil clé de contrôle et d’évaluation.

« Ce laboratoire permettra à la République démocratique du Congo non seulement d’identifier avec précision les minerais stratégiques exportés, mais aussi de détecter les sous-produits souvent non déclarés ou non taxés à l’exportation », a expliqué le DG du CEEC.

Grâce à ces analyses physicochimiques de pointe, le pays sera désormais en mesure de maîtriser la composition exacte de ses minerais, de prévenir les pertes fiscales  et de garantir une meilleure valorisation des ressources nationales.

En marge du congrès, la délégation congolaise a multiplié les échanges avec les décideurs africains et les investisseurs internationaux afin de promouvoir les avancées réalisées en RDC depuis 2019.

« L’avènement du président Tshisekedi a marqué un tournant dans la gouvernance minière. Nous avons progressé dans la logistique, la digitalisation et la certification du secteur, ce qui renforce la crédibilité de notre pays sur le plan international », a souligné Freddy Muamba Kanyinku.

La participation du CEEC à cette rencontre stratégique illustre la volonté de la RDC de s’inscrire dans la nouvelle géographie mondiale des métaux critiques, en misant sur la valeur ajoutée locale plutôt que sur la simple exportation de matières brutes.

En combinant infrastructures modernes, technologies de pointe et gouvernance responsable, le pays ambitionne de devenir, à son tour, un pôle industriel et logistique régional, à l’image du modèle marocain, mais au service du développement congolais.