16 jours d’activisme en RDC: dès ce mardi, le gouvernement va investir dans la vulgarisation et l’appropriation “effectives” des instruments juridiques contre les VBG

La ministre Michelle Ombae posant après le café de presse
La ministre Michelle Ombae posant après le café de presse

La ministre du Genre, famille et enfant a organisé ce lundi, un café de presse en marge de la campagne internationale des 16 jours d’activisme contre les violences à l’égard des femmes et des filles qui débute ce mardi. Michelle Ombae a dévoilé le thème national avant d’échanger avec les professionnels des médias autour des activités qui se dérouleront du 25 novembre au 10 décembre 2025. 

« S’unir pour mettre fin à la violence numérique des femmes et des filles », tel est le thème choisi au niveau international. Pour la République Démocratique du Congo, le thème qui orientera les activités est “Ensemble, luttons contre les violences numériques faites aux femmes et aux filles”,  a déclaré Micheline Ombae. 

En effet, selon les renseignements apportés par Mireille Ikoli, pour le compte du Représentatnt résident de l’UNFPA, les études indiquent que 85% des femmes dans le monde ont été victimes ou témoins de violences numériques à l’encontre d’autres femmes; 57% des femmes ont vu leurs vidéos ou leurs images en ligne faire l’objet d’un abus ou d’une manipulation; 96% des vidéos deepfake en ligne sont de la pornographie mettant en scène des femmes. 

A la ministre de renchérir, “Le numérique devient une arme de harcèlement en ligne, de cyberintimidation, de diffusion d’images non consenties, de menaces, de discours de haine, d’usurpation d’identité et l'hyper trucage des images alimentée par l'intelligence artificielle (...) il est urgent d’affirmer que la sécurité numérique est désormais un pilier essentiel de l’égalité entre les sexes. (...) Les voix des victimes jadis étouffées s’élèvent avec courage, dignité et force indomptable des survivantes. Elles  réclament justice, respect et vérité. Nous sommes encore appelés aujourd'hui à ouvrir nos yeux sur cette forme de violence : la violence numérique”. 

Mais il se pose un problème fondamental dans la lutte contre ce fléau en RDC. Le pays, qui dispose des textes juridiques en quantité et en qualité, qui a également signé et publié des traités internationaux et régionaux sur cette thématique, traîne ses pas dans la mise en œuvre. Mme Cécile Lepira, Directrice Générale de l’Agence Nationale de lutte contre les violences faites à la Femme, à la jeune et petite Fille (AVIFEM), structure clé du gouvernement dans cette lutte; après son exposé autour de ces différents textes juridiques nationaux, régionaux et internationaux  dont dispose la RDC, revèle “Il n’y a pas de vulgarisation au niveau national, de villes en territoires”

“beaucoup de ces lois restent méconnues parfois même par ceux qui sont censés les vulgariser”, soutient également la Ministre. C’est ainsi que pour 2025, le gouvernement compte investir dans les campagnes de sensibilisation au niveau national. Des activités impliqueront des institutions, des structures de la société civile ainsi que des jeunes.  

Il s’en est suivi une séance de questions-réponses avec les professionnels des médias. Il faut noter que la campagne commence ce mardi 25 novembre. 

Prisca Lokale