La cité de Bulungu est plongée dans le noir depuis près de dix jours. Cette situation fait suite à une panne survenue à la centrale photovoltaïque construite par ANSER et mise en service il y a seulement trois mois. Selon la société civile locale, la pièce défectueuse devrait être renvoyée à Kinshasa pour réparation.
Le chef-lieu du territoire, qui avait retrouvé un certain dynamisme grâce à l’électricité, replonge dans l’obscurité, occasionnant d’énormes pertes pour plusieurs opérateurs économiques. Beaucoup affirment que leurs produits surgelés se sont avariés, entraînant une paralysie de leurs activités.
Outre cette panne, les travaux de construction de la deuxième centrale photovoltaïque sont également à l’arrêt. Le président de la société civile locale évoque un manque de financement pour poursuivre les travaux. Me Dirigeant Munzende plaide pour une intervention urgente du gouvernement afin de réparer la centrale en panne et de relancer le chantier d’électrification du chef-lieu du territoire.
« Jusqu'à présent, nous sommes dans le noir. Il n'y a plus l'ambiance qui était là il y a trois mois. On est totalement dans le noir, les activités sont négativement impactées, les gens ne savent plus congeler leurs produits. Curieusement, on remarque aussi que les travaux de la deuxième centrale sont en arrêt. Il y a un problème de financement. Il faut que le gouvernement débloque de l'argent pour remettre à la société exécutante », a indiqué Me Dirigeant Munzende, président de la société civile de Bulungu.
Après la construction de la première centrale photovoltaïque de 200 kilowatts, qui avait permis d’alimenter quelques ménages, la deuxième centrale, d’une capacité de 300 kilowatts, devrait fournir de l’électricité à trois quartiers supplémentaires, notamment le point de captage de la REGIDESO, l’hôpital général de référence ainsi que plusieurs maisons commerciales.
Jonathan Mesa