Goma : une dizaine de citoyens rwandais, dont cinq ex-combattants FDLR, rapatriés dans leur pays via la Grande Barrière

Une partie du boulevard Kanyamuhanga comprise entre rond-point singers et rond-point chukudu en ville de Goma/Ph Ley Uwera ACTUALITE.CD

Dix-sept citoyens rwandais ont été rapatriés au Rwanda ce vendredi 14 novembre par le poste-frontière reliant Goma (RDC) à Gisenyi (Rwanda). L’opération a été facilitée par le Programme de désarmement, démobilisation et réinsertion sociale (PDDR-S), avec l’appui logistique de la MONUSCO.

Selon la mission onusienne en RDC, parmi les personnes rapatriées figurent cinq ex-combattants des FDLR ainsi que neuf enfants. Ce nouveau convoi porte désormais à 166 le nombre total d’ex-membres des FDLR et de leurs familles ayant regagné le Rwanda depuis le début de l’année 2025.

Les rapatriés ont franchi en fin de matinée la Grande Barrière entre Goma et Gisenyi, où ils ont été accueillis par les autorités rwandaises. Celles-ci assureront leur prise en charge dans le cadre du programme national de réintégration.

Il s’agit du deuxième rapatriement effectué cette semaine par la MONUSCO. Depuis janvier 2025, 166 personnes ont ainsi été rapatriées, dont 56 ex-combattants et 110 membres de leurs familles.

Cette opération intervient dans un contexte sécuritaire particulier marqué par la guerre opposant les forces congolaises à la rébellion du M23. Dans le cadre du processus de paix de Washington, Kigali et Kinshasa ont adopté plusieurs engagements visant à favoriser une désescalade en RDC. Le gouvernement congolais s’est notamment fixé pour objectif de neutraliser les FDLR présents sur son territoire afin d’amener le Rwanda à lever ses mesures offensives.

Dans la mise en œuvre de l’ordre opérationnel adopté le 1er octobre 2025 issu de l’accord de Washington signé entre la RDC et le Rwanda sous médiation américaine les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) avaient lancé un ultimatum aux FDLR.

En mars dernier, une vingtaine de combattants présumés des FDLR avaient déjà été remis aux autorités rwandaises par le M23 à la frontière entre Goma et Gisenyi.

La présence persistante des FDLR est régulièrement évoquée par le Rwanda comme un motif justifiant son implication militaire en RDC à travers la rébellion de l’AFC/M23, active depuis 2021 et occupant plusieurs localités, dont Goma et Bukavu.

Josué Mutanava, à Goma