Les discussions entre le gouvernement congolais et la rébellion de l’AFC/M23, initialement prévues cette semaine à la suite de la troisième réunion du comité mixte de surveillance de l’accord de paix de Washington, ont été reportées à la semaine prochaine à Doha, sous la médiation du Qatar. Ce nouveau round vise à finaliser le mécanisme de cessez-le-feu et à progresser vers un accord de paix global. Les pourparlers, soutenus par des partenaires internationaux, s’appuieront sur les avancées précédentes, notamment la Déclaration de principes signée en juillet.
Ce cycle de discussions, surnommé « Doha 6 », fait suite aux rencontres d’août qui avaient permis des avancées sur l’échange de prisonniers et la surveillance du cessez-le-feu. Bien que les mécanismes convenus n’aient pas encore été mis en œuvre, ils sont perçus comme cruciaux pour instaurer une paix durable dans l’est de la RDC. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) jouera un rôle clé en tant qu’intermédiaire neutre dans le processus d’identification et de libération des détenus.
Parallèlement, les négociations entre la RDC et le Rwanda rencontrent des blocages persistants. Malgré un calendrier initialement prévu pour juillet, les désaccords sur le rôle du M23, le soutien présumé du Rwanda et la neutralisation des FDLR freinent les avancées. Le lancement du « Concept des opérations » fixé au 1ᵉʳ octobre reste incertain, et les tensions sur le terrain, marquées par des affrontements entre l’AFC/M23 soutenu par le Rwanda et les FARDC appuyées par les miliciens wazalendo, alimentent la méfiance entre Kinshasa et Kigali.