Rutshuru : plusieurs champs agricoles détruits par des pluies diluviennes à Nyamilima

De fortes pluies accompagnées de grêle se sont abattues la semaine dernière sur la localité de Nyamilima, dans le groupement de Binza, territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Selon plusieurs sources locales à Nyamilima, cette intempérie a endommagé une grande partie des cultures vivrières, notamment le haricot, le maïs, le soja, le sorgho et l’arachide. Des plantes et semis ont été détruits, aggravant la précarité alimentaire dans cette région essentiellement agricole.

Un acteur communautaire indique également que plusieurs agriculteurs doivent aujourd’hui envisager de tout replanter, malgré les pertes subies, soulignant la difficulté pour les familles dont la survie dépend exclusivement des récoltes de leurs champs.

« Une grande partie des cultures a été détruite, sur plusieurs hectares de terres agricoles. On y cultivait du manioc, du maïs, des haricots, des pommes de terre, entre autres. La production agricole va fortement baisser, ce qui risque de provoquer une insécurité alimentaire pour les habitants.

La situation est d’autant plus préoccupante que cette zone accueille un grand nombre de déplacés de guerre. Par ailleurs, les prix des produits vivriers sont en forte hausse ces derniers temps.

Nous craignons une famine dans un avenir proche. On venait tout juste d’avoir la chance de retourner dans nos champs. Nous avons profité des derniers instants de la saison agricole. Et voilà que cette pluie vient tout détruire », regrette cet habitant.

Les autorités administratives locales confirment l’ampleur des dégâts. Elles précisent avoir déjà saisi la hiérarchie provinciale et les organisations humanitaires en vue d’une possible intervention.

Un acteur de la société civile de Nyamilima appelle à une aide d’urgence, notamment en vivres et en semences, pour permettre aux agriculteurs de relancer leurs activités. Il rappelle par ailleurs que cette localité accueille plusieurs centaines de familles déplacées fuyant les conflits armés, ce qui accroît la pression sur les ressources locales.

Ce n’est pas la première fois que la région fait face à de tels événements. L’an dernier, une autre pluie torrentielle accompagnée de grêle avait touché la localité de Bulindi, dans la chefferie voisine de Bwito, détruisant plus de 35 hectares de cultures.

Josué Mutanava, à Goma