RDC: le refus de soins pour les cas critiques désormais interdit par arrêté ministériel

Le ministère de la santé publique, hygiène et prévoyance a signé un arrêté portant interdiction formelle de refus de soins aux patients en état critique, que ce soit dans les établissements sanitaires publics ou privés à Kinshasa. 

Lors d’une réunion tenue mercredi 17 septembre au profit des gestionnaires des hôpitaux de Kinshasa, le ministre de la santé a soutenu que cette mesure vise à réformer le système de santé congolais et garantir un accès aux soins en vue de réduire la létalité des patients en urgence. 

Dans son mot, Roger Kamba est revenu sur les obligations déontologiques d’un prestataire médical, celles de dispenser les soins aux patients quelles que soient leurs situations sociales

«  On s’est convenu avec les responsables des hôpitaux que les urgences vitales on ne discute pas. J’ai décidé avec leur approbation de faire un arrêté interdisant tout refus de soins en situation critique parce qu’on ne peut pas laisser notre population dans cette situation. On a nos problèmes, on va les arranger mais notre déontologie, notre serment d’Hippocrate, notre besoin de rendre service même si on est privé doit être notre leitmotiv », a déclaré le ministre de la santé. 

Le ministre de la santé annonce qu’une grille tarifaire officielle sera bientôt publiée afin d'assurer la transparence et la justice dans les prestations des soins en RDC, particulièrement dans les établissements sanitaires de Kinshasa. 

Par ailleurs, le ministre de la santé recommande aux responsables des hôpitaux de disposer d’une marge de péréquation dédiée uniquement aux cas d’urgences.  A cet effet,  une taxe de 2% sera appliquée sur tous les produits importés, à l'exception des produits alimentaires. Ce décret, signé par la Première ministre, permettra d'investir dans le secteur de la santé pour améliorer l'offre de soins et les infrastructures.

De ce qui précède, le ministère de la santé dit avoir opérationnalisé une ligne verte « 151 » gratuite pour toutes les questions d'intérêt sanitaire. 

Pour rappel, cette mesure du ministère de la santé intervient à la suite du décès d’une patiente nommée Divine Kumasamba conduite en urgence et privé de soin dans deux centres hospitaliers de la ville en raison d’une barrière financière.   

Grâce GUKA