Les cours n'ont pas encore repris dans les écoles publiques de la sous-division provinciale de l’Éducation de Dungu, depuis le début de la nouvelle année scolaire le 1er septembre sur l'ensemble du territoire national. Le syndicat des enseignants du territoire de Dungu a décrété une grève sèche dès cette rentrée des classes.
Dans leur déclaration, à l'issue d'une rencontre avec les autorités politico administratives et éducatives dimanche dernier, les enseignants ont formulé plusieurs recommandations, entre autres, la régularisation de leur paie, le paiement de deux mensualités en retard et le retrait de la charge de leur paie à la Caritas, qu'ils accusent de retard de paiement.
« La misère et la précarité de vie des enseignants à Dungu sont devenues insupportables. La détresse est omniprésente. Dans de telles conditions, comment un enseignant peut-il donner le meilleur de lui-même pour former l’enfant qui lui est confié ? La situation est devenue intenable », a déclaré Jean-Paul Laglise, président de l’intersyndical des enseignants de cette entité éducative.
Il a ajouté :
« L'irrégularité des paiements est devenue une mode, malheureusement insupportable. Nous demandons instamment que cessent les retards de paiement. Nous exigeons le paiement des mensualités de juillet et août. Les autorités doivent se mobiliser pour garantir la bancarisation des salaires des enseignants de Dungu une fois pour toutes ; c’est la solution. »
En réponse à cette situation, Marcel Abule Kpineliede, administrateur du territoire de Dungu, a tenté en vain de résoudre cette question la semaine dernière. Bien qu'il reconnaisse le droit de grève, il a exhorté les enseignants à privilégier l’intérêt supérieur des élèves et à reprendre les activités scolaires dès ce lundi 8 septembre 2025, mais sans succès.
Il convient de noter que deux représentants des syndicats d’enseignants ont été arrêtés depuis samedi dernier, tandis que d'autres vivent en clandestinité. Ce déplore le comité intersyndical qui estime qu'il ne fait qu'exacerber la tension parmi les enseignants déjà en détresse.
Joël Lembakasi