Braquages à Kinshasa : la police présente une trentaine de bandits présumés au VPM de l’intérieur

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Présentation des présumés bandits

Dans le cadre de l’intensification de l’opération « Ndobo » (hameçon en lingala) répondant à la recrudescence de l’insécurité dans la ville de Kinshasa qui se traduit notamment par une série de braquages, 32 criminels armés auteurs ont été présentés jeudi au vice-premier ministre chargé de l’intérieur et sécurité, Jacquemain Shabani.

A l’esplanade du bâtiment de la territoriale qui abrite le ministère de l’intérieur et sécurité, le commissaire divisionnaire adjoint de la PNC/kinshasa, Israël Kantu, un total de 45 individus organisés en bandes criminels, à la base de la terreur dans plusieurs quartiers de Kinshasa, notamment à Lemba (près du campus de l’Unikin), sur l’avenue Université à hauteur du Collège Sainte-Famille, à Lingwala (rond-point Huilerie), au Grand Marché (voleurs de bijoux), ainsi que lors d’une attaque perpétrée dans une résidence privée au quartier Badiandigi, où une jeune fille avait tragiquement perdu la vie en tentant de protéger son père.

Des suspects ont été par ailleurs présentés avec pièces à conviction : armes à feu, tenues militaires ainsi que des biens extorqués aux victimes, dont plusieurs véhicules de marque. Ils seront déférés prochainement devant leurs juges naturels afin d’y répondre de leurs actes.

À Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, le cycle des braquages des magasins, cambistes et autres établissements commerciaux s'enracine. Dans une vidéo devenue virale, Junior Mboso, un officier de la police nationale congolaise, annonçait sa démission de la PNC, se disant exaspéré du manque de volonté à rétablir la sécurité. Dans la foulée, il a confirmé que plusieurs criminels collaborent avec des autorités de la police pour mener des opérations de braquage. Il affirme détenir des images de libération de plusieurs bandits arrêtés par des autorités de police. 

Malgré l'existence de l'opération Ndobo, lancée pour traquer les bandits de grand chemin communément appelés Kuluna, l'insécurité monte en flèche, des opérations criminels s'effectuent même à proximité des postes de police.

Samyr LUKOMBO