Walikale : les enseignants grévistes dénoncent les menaces qui pèsent sur leurs syndicalistes

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Des enseignants grévistes à Walikale

Dans le but de vouloir persuader les enseignants à reprendre les cours en attendant qu'une solution soit trouvée à leur revendication, les autorités éducationnelles de la province éducationnelle Nord-Kivu 3 et les enseignants grévistes se sont réunis à Walikale ce jeudi 4 septembre.

Au cours de cette séance à bâtons rompus, les enseignants ont dénoncé les menaces dont leurs syndicalistes sont victimes de la part de certaines autorités éducationnelles et administratives depuis le déclenchement de la grève. D'après ces enseignants, leurs porte-paroles vivent désormais en clandestinité car ils sont recherchés par les autorités pour qu'ils soient arrêtés.

"La grève est un droit constitutionnel. Nous réclamons notre droit. Ça, ce n'est pas un crime. Comment expliquer, quelqu'un qui réclame son droit le plus légitime, son salaire après avoir travaillé, il doit encore faire l'objet de poursuites ?", se demande le porte-parole de circonstance de ces enseignants.

Les responsables de la province éducationnelle Nord-Kivu 3 ont appelé les enseignants à reprendre les cours pendant que le gouvernement cherche des voies pour le paiement de leurs arriérés. Pour elles, l'instabilité sécuritaire dans la région serait la cause principale de la disparition des salaires des enseignants du mois de janvier 2025.

"Vous savez vous même la situation que traverse notre province. L'insécurité dans laquelle nous vivons ne peut pas permettre à ce qu'on se déplace avec l'argent. Veuillez reprendre les cours pendant que le gouvernement congolais étudie les voies et moyens de répondre à votre réclamation", a lancé une autorité éducationnelle s'adressant aux enseignants présents à la réunion.

En réponse, les enseignants ont campé sur leur position. Ils ont conditionné la reprise des cours par l'abandon des menaces qui pèsent sur leurs syndicalistes et le paiement de leurs salaires.

"Nous ne refusons pas d'aller enseigner. Mais, nous voulons d'abord voir nos camarades être libres de tout mouvement. Qu'on cesse de les menacer. Ensuite, payez nos salaires. Sans cela, pas de cours", ont-ils conclu à travers leurs porte-parole de circonstance.

Cette réunion entre les deux parties s'est terminée sans issue favorable. Pendant ce temps, les élèves restent à la maison.