Kinshasa et Brazzaville conviennent de l’urgence de renforcer la coopération en matière de sécurité fluviale et la nécessité de réviser les conventions bilatérales existantes

Ph/actualite.cd

Le Vice-Premier Ministre, Ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement Jean-Pierre Bemba Gombo a reçu vendredi 8 août 2025 à Kinshasa son homologue du Congo-Brazzaville, Honoré Sayi, Ministre de l’Économie fluviale et des Voies navigables. Selon la cellule de communication du ministère, les discussions entre les deux personnalités ont porté sur le dernier accident fluvial sur le fleuve Congo entraînant des pertes en vies humaines.

"Entre les deux pays dont les capitales sont au monde les plus rapprochés, il faut bien qu'il ait une bonne collaboration et dans le cadre de transport fluvial à la suite des incidents que nous avons eus lors de la traversée de l'un de nos embarcations sur Kinshasa il y a eu des morts et depuis qu'il y a eu celà nous ne sommes pas venus de manière à participer à la douleur que nous avons traversée de ce côté et de l'autre et donc à un haut niveau il fallait bien que je puisse venir croiser son excellence Monsieur le VPM, ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement que nous essayons d'en parler le plus rapidement et de rassurer les familles éprouvées que cette situation ne sera pas sans conséquence bien entendu que les services des assurances sont entrain de travailler à propos pour tenter de réparer ce qui est arrivé, pour tenter de soulager la douleur des familles éprouvées", a fait savoir à l'issue de l'entretien Honoré Sayi, Ministre Brazzavillois de l’Économie fluviale et des Voies navigables.

Les deux ministres ont souligné l’urgence de renforcer la coopération en matière de sécurité fluviale. Ils ont notamment évoqué la nécessité de réviser les conventions bilatérales existantes. La Commission Internationale du Bassin Congo-Oubangui-Sangha (CICOS) jouera un rôle central dans cette démarche.

"La CICOS qui est l'organe qui gère le Transpool doit être impliqué pour revisiter quelques conventions que nous avons jusque-là qui sont des conventions quelquefois vieilles de 25 ans et 20 ans environ.  Il faut travailler dessus et avec le ministre Jean-Pierre Bemba Gombo nous avons eu l'assurance et des efforts qui sont en train de faire de ce côté ici, éventuellement de la prochaine mise à l'eau des bateaux, des embarcations,les modèles les plus appropriés pour cela et nous aussi de notre côté,nous sommes entrain de travailler de telle sorte qu'une commission sera mise en place pour tout structurer et faire de sorte qu'à la fin de ces travaux nous signons une nouvelle convention sur l'égide de la CICOS", a indiqué ce membre du gouvernement Brazzavillois.

Mardi 22 avril dernier, au moins cinq personnes étaient portées disparues sur le fleuve Congo entre Brazzaville et Kinshasa après le chavirement d’un canot rapide qui reliait les deux capitales les plus proches du monde. L’embarcation avec à son bord 16 personnes quittait Brazzaville. Selon les informations, parmi les victimes, il y a quatre congolais de Kinshasa et un autre de Brazzaville. Une source officielle à Kinshasa dit attendre des données précises en provenance de Brazzaville afin de communiquer.

L’Accord instituant un régime fluvial uniforme et créant la Commission Internationale du bassin Congo-Oubangui-Sangha (CICOS) et son Additif, signés respectivement le 21 novembre 1999 et le 22 février 2007, confient à la CICOS deux missions principales : la promotion de la navigation intérieure; la gestion intégrée des ressources en eau. Le territoire de compétence de la CICOS est l’ensemble du bassin versant du fleuve Congo situé sur les territoires des Etats membres.

En matière de navigation intérieure, on peut résumer les missions principales de la CICOS comme suit : Assister les Etats dans le recensement des bateaux; Contrôler la mise en application du code de la navigation intérieure CEMAC/RDC (immatriculation, signalisation, délivrance des permis de navigabilité et de navigation, etc.) ; Elaborer les règlements communs destinés à assurer la sécurité; Définir et faire appliquer des mesures pour réduire les accidents; Coordonner les travaux d’aménagement et d’entretien; Rechercher les financements nécessaires à l’acquisition et à la gestion de données hydrologiques et hydrographiques; Contrôler, en collaboration avec les institutions nationales, l’exécution des travaux de maintenance du réseau.

À relire : Brazzaville- Kinshasa: Naufrage sur le fleuve Congo, au moins cinq disparus

Clément MUAMBA