RDC : le Service national remet 1.000 bancs-pupitres à l’Université de Lubumbashi, fabriqués par d’anciens kuluna

Le Service national a remis samedi 1.000 bancs-pupitres à l’Université de Lubumbashi, dans le chef-lieu de la province du Haut-Katanga, en République démocratique du Congo.

Fabriqués localement dans le nouvel atelier du Service national, ces bancs sont le fruit du travail d’ex-kuluna, ces jeunes autrefois réputés pour leur violence dans les rues, aujourd’hui reconvertis en « bâtisseurs de la nation ». Cette dotation vise à améliorer les conditions d’études au sein de l’Université de Lubumbashi, l’une des plus grandes institutions publiques du pays.

La remise a été effectuée par le lieutenant-général Jean-Pierre Kasongo Kabwik, commandant du Service national, au nom du chef de l’État. Ancien Kassapard lui-même, il a souligné que cette action s’inscrit dans la vision présidentielle, celle de faire du Service national une passerelle entre l’école et la société, un lieu de réhabilitation et de résocialisation.

La cérémonie s’est déroulée en présence du commandant de la 22ᵉ région militaire, du corps administratif et académique de l’université, ainsi que des étudiants. Les jeunes ayant fabriqué les bancs ont fait une entrée remarquée dans l’enceinte de l’université, saluée par des fanfares.

« Ils étaient partis sous les pleurs et les huées, ils reviennent sous les fanfares, bancs-pupitres en main, comme pour payer leur dette à la société », a déclaré l’un des orateurs. Le recteur de l’université a salué l’engagement du Service national, remerciant « cette jeunesse qui a travaillé pour cette œuvre ».

Le général Eddy Kapend, commandant de la 22ᵉ région militaire, a pour sa part salué le travail du général Kasongo Kabwik, qu’il dit avoir recruté et formé, tout en rendant hommage au président Félix Tshisekedi. Il a estimé que par la relance du Service national, le chef de l’État « ressuscite » la pensée du président Laurent-Désiré Kabila, à l’origine de cette structure.

Dans son intervention, le général Kasongo a dénoncé la circulation de fausses informations visant à discréditer le Service national. Il a rappelé que cette institution, rattachée à la présidence de la République, a pour mission de former et encadrer la jeunesse pour l’impliquer dans les efforts de construction et de développement du pays.

Selon lui, « la science seule ne suffit pas » pour former une jeunesse engagée. Il a insisté sur la nécessité d’un encadrement à la fois scientifique, civique et patriotique. Cette remise marque, selon ses mots, le début d’une ère de partenariat entre le Service national et les institutions universitaires de l’espace Grand Katanga.