Le verdict du procès du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo, initialement attendu le 14 mai, a été reporté au mardi 20 mai, selon la Cour constitutionnelle. Trois personnalités sont poursuivies : Augustin Matata Ponyo, ancien Premier ministre et actuel député national, Déogratias Mutombo, ex-gouverneur de la Banque centrale, et Christo Grobler, patron sud-africain de la société Africom. Ils sont accusés d’avoir détourné plus de 285 millions de dollars liés à ce projet.
Le 23 avril dernier, le procureur général a requis dix ans de travaux forcés contre Matata Ponyo, assortis d’une inéligibilité de dix ans, et a ordonné son arrestation immédiate. Pour Déogratias Mutombo, une peine de cinq ans d’inéligibilité est demandée, tandis que l’homme d’affaires Christo Grobler pourrait être définitivement expulsé du pays. La Cour a décidé de les juger par défaut après leur refus de comparaître, se basant principalement sur les éléments fournis par l’Inspection Générale des Finances.
Sur le plan politique, l’affaire continue de susciter des tensions à l’Assemblée nationale. Alors que certains députés souhaitent soutenir officiellement Matata Ponyo à travers une résolution, le premier vice-président de l’Assemblée, Jean Claude Tshilumbayi, a appelé à la retenue. Il a invité ses collègues à faire confiance à la médiation en cours entre Vital Kamerhe, président de l’Assemblée, et le président de la Cour constitutionnelle, afin de ne pas multiplier les initiatives contradictoires autour du même dossier.