RDC : la Synergie des femmes pour la paix et la sécurité appelle à l’application des résolutions 1325 et 2773 de l’ONU

La Synergie des femmes pour la paix et la sécurité (SFPS) a organisé, ce mardi 15 avril à Kinshasa, un atelier de restitution des actions menées dans le cadre du processus de paix en République Démocratique du Congo. L’objectif principal : mobiliser les femmes et renforcer leur engagement dans les dynamiques de paix, aussi bien en RDC que dans la région des Grands Lacs.

Cet atelier a rassemblé des participantes en ligne et en présentiel. Les échanges ont permis de mettre en lumière les avancées enregistrées par la Synergie, notamment dans le renforcement des capacités des femmes, la collaboration avec le Mécanisme national de suivi de l’accord d’Addis-Abeba, ainsi que le dépôt d’un plaidoyer auprès du président angolais João Lourenço, facilitateur du processus de paix dans l’Est de la RDC.

La SFPS a également remis un autre plaidoyer à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), pour la prise en compte des droits des femmes lors du dernier cycle électoral. À cela s’ajoutent des campagnes médiatiques autour de l’éducation civique et électorale, de la lutte contre les messages de haine et les violences, ainsi qu’une implication active dans les initiatives du pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC, porté par les prélats catholiques et protestants.

« Nous avons voulu mutualiser nos énergies pour voir comment influencer positivement le processus de paix. Toutes les femmes engagées dans les questions de paix ont été conviées, y compris celles issues des partis politiques, parce que nous voulons parler d’une seule voix, avec objectivité. La paix durable est possible, mais elle exige avant tout la cessation immédiate des hostilités », a plaidé Faïda Mwangilwa, membre de la SFPS.

Elle a également insisté sur l’urgence humanitaire.

« L’intensité des affrontements empêche même l’installation de couloirs humanitaires. Il est temps d’appliquer la résolution 2773 pour atténuer l’impact du conflit sur les populations », a ajouté Mme Faïda. 

Outre l’exigence d’un cessez-le-feu, les participantes ont évoqué plusieurs autres défis persistants : l’application effective des résolutions 1325 et 2773 du Conseil de sécurité des Nations unies, ainsi que d’autres instruments juridiques nationaux, régionaux et internationaux prônant la participation équitable des femmes aux instances décisionnelles et aux processus de paix.

Elles ont également souligné les obstacles liés à la mobilisation des ressources et à l’accès limité aux autorités nationales.

L’atelier se clôture ce mercredi 16 avril et débouchera sur l’actualisation du Plan d’action triennal 2023-2025, qui vise à renforcer l’inclusion des femmes dans toutes les phases du processus de paix en RDC.

Cette initiative est soutenue par le Fonds pour les Femmes Congolaises (FFC) en partenariat avec ONU Femmes. La Synergie des femmes pour la paix et la sécurité regroupe plusieurs organisations œuvrant pour les droits des femmes à travers le pays.

Grâce Guka