Toute initiative de suspension d'un mandataire public au sein des entreprises du portefeuille et des établissements publics sera désormais conditionnée à l'approbation préalable du Chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi. Il l'a annoncé lors de sa communication à la 39ème réunion du Conseil des ministres, tenue vendredi 11 avril 2025, à la Cité de l'Union Africaine.
"Le président de la République est revenu sur le constat des tensions concernant la gestion des actions disciplinaires à l'égard des mandataires publics, tant au sein des entreprises du portefeuille que des établissements publics. En vue de garantir le fonctionnement harmonieux et de préserver la paix sociale, le Président de la République, sans préjudice des textes légaux et réglementaires, a décidé que toute initiative de suspension des mandataires publics par sa tutelle lui soit désormais systématiquement communiquée pour approbation préalable et express", rapporte le compte rendu de la réunion.
Par la même occasion, Félix Tshisekedi a demandé que les différents cas litigieux lui soient déjà communiqués. À l'en croire, l'objectif poursuivi est de s'assurer que les décisions prises soient conformes aux textes en vigueur.
"La Première ministre informée, cette mesure vise à assurer que toutes les décisions soient prises en toute transparence et conformément aux règles en vigueur. Tous les cas de suspension litigieux et ceux contestés en cours doivent lui être communiqués dans les meilleurs délais", ajoute le compte rendu de la réunion.
Par ailleurs, le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, a engagé la Première ministre à organiser régulièrement, avec le concours de son cabinet et du ministre du Portefeuille, des sessions de formation à l'attention des responsables tant dans les entreprises et établissements publics que dans les tutelles, sur les procédures disciplinaires afin d'éviter les abus et de garantir les droits et obligations des uns et des autres.
Cette nouvelle instruction du Président de la République, Félix Tshisekedi, intervient dans un contexte marqué par l'agression rwandaise via la rébellion du M23. Outre les conflits habituels entre différents membres des conseils d'administration dans les entreprises et établissements publics de l'État, plusieurs observateurs voient derrière cette instruction une volonté de réduire davantage les frustrations dans l'environnement sociopolitique congolais.
Clément MUAMBA