La coalition FARDC-UPDF annonce la libération d'une quarantaine de civils lors des combats menés contre les rebelles ADF dans les territoires de Lubero et Beni au Nord-Kivu à cheval entre les territoires d'Irumu et Mambasa de la province de l'Ituri.
Ils ont été présentés ce vendredi 11 avril à la presse en ville de Beni. Outre les 40 otages libérés, un combattant ADF "fatigué de la vie du maquis" s'est rendu à l'armée, confie le colonel Mak Hazukay, porte-parole des opérations militaires SOKOLA 1.
" Nous faisons un effort pour sauver des vies humaines. Nous présentons un groupe de 41 personnes parmi lesquelles un proche collaborateur du chef ADF Abouakasi. Il s'est rendu avec son arme à feu. Nous y trouvons également 13 femmes dont deux burundaises et une ougandaise et 8 enfants. Lorsque que le combattant, quel que soit ce qu'il fait dans la forêt, se rend, nous le traitons dignement. Il en est de même pour les otages ", détaille-t-il.
Ces désormais ex-otages réintègrent la communauté dans un contexte où les combattants ADF ont été dispersés suite aux opérations militaires. La société civile qui reconnaît le travail "jusque-là" abattu par les armées congolaise et ougandaise appelle la communauté à éviter la stigmatisation de ces otages.
" C'est un signe de citoyenneté. Nous lançons un message aux familles de ces ex-otages de les recevoir et de ne pas les stigmatiser. Ils doivent être pris comme tout enfant pris de force par l'ennemi. Aux combattants ADF qu'ils comprennent que la marche vers la paix est en cours ", soutient Pepin Kavota, président de la société civile coordination urbaine de Beni.
Depuis novembre 2021, la coalition FARDC-UPDF qui mène conjointement des opérations militaires a libéré des centaines d'otages réintégrés dans la communauté. Elle a aussi détruit certains bastions des assaillants qui, toutefois, ont élargi leur champ d'action.
Dieubon Mughenze, à Beni